J 14 Ochtior-Perm

24 Mai 2018

« Always take the big roads ».. décidément je ferais mieux d’écouter les conseils germaniques. Ça n’est pas que la Russie leur ait mieux réussi qu’à nous mais un cycliste expérimenté comme Sven a peut-être mieux mesuré l’énorme différence entre le réseau routier principal et le réseau secondaire. Quant aux chemins vicinaux je ne pense pas qu’il ait pu venir à l’esprit de Sven d’y songer un instant.

Stéphane si…

Pourtant en quittant mon hôtel « Barbie » rien ne me stressait ni ne me pressait : j’étais attendu à Perm à 19H puisque mes hôtes WarmShowers rentraient chez eux à 19H. Donc largement le temps de faire les 110 km.

Mais la pluie s’en est mêlée m’obligeant à quelques arrêts pour m’équiper et aussi à redoubler de prudence sur le trajet.

Après une pause déjeuner protégé par un abri pique-nique

Je traverse Krasnokamsk, le long de la rivière Kama que nous retrouverons à Perm.

Jolie cathédrale en ville

Après Krasnokamsk mon GPS m’envoie une fois de plus sur une route secondaire qui se transforme vite en piste sablonneuse sur plus de 3 km.

Je commence à mieux maîtriser la technique sur sable mais il n’empêche que la vitesse (ou ce qu’il en reste) s’en ressent pas mal, le moral aussi et la montre tourne.

Dès que je retrouve, non pas du goudron, mais de la terre battue, je demande de à Google de me faire un itinéraire « voiture » digne de ce nom.

Après 5 mn sans réseau où je ronge mon frein, j’ai une nouvelle route à suivre et même à escalader vues les montées qui se succèdent… Tous les kilomètres je te croise ma trace précédente qui serpente sur un chemin boueux, traverse des jardins ouvriers, bref totalement impraticable.

Après une heure de galère je rejoins l’E22. Là c’est un autre sport… Comme le dit Cabrel c’est « prendre ma place dans le traffic » ! Mais quand c’est fait j’ai l’impression d’être dopé par la circulation ambiante et je déboule à près de 35 km heure sur le pont gigantesque qui traverse la Kama.

Puis c’est la circulation de l’entrée en ville : je me faufile entre les bus et les camions à l’arrêt pour progresser vers l’appartement d’Alla et Denys que j’atteins à 19H03.

A peine le temps se de prendre une bonne douche, Alla a préparé un repas spécialement pour moi et tout de suite après ils ont réservé un taxi pour me montrer le centre ville de Perm.

D’abord la statue des « Oreilles salées » en mémoire des porteurs de sels de Perm qui avalent, paraît-il, des oreilles décollées et rougies par les sacs de sel qu’ils transportaient

D’où la statue où il faut absolument mettre sa tête entre deux oreilles :

Ensuite l’ours emblème de Perm

dont il faut caresser le museau pour avoir de la chance (évidemment j’y vais de ma caresse).

Ensuite une amie d’Alla, prénommée Anna vient nous prendre en voiture pour aller admirer le soleil couchant sur la Kama et ses navires de croisières :

En face de l’embarcadère une gare assez typique avec un petit côté kitch et sympathique

Puis la place du théâtre avec ses fontaines animées (pas à cette heure-ci malheureusement)

Ensuite Anna nous laisse à une station de bus et nous rentrons dans l’appartement d’Alla et Denys.

Matelas pneumatique, sac de couchage et vite au dodo… il est déjà presque minuit !

Pas le temps de faire le blog ce soir, désolé. Je m’y collerai demain.

Avant de m’endormir je prends la décision de faire le trajet jusqu’à Iekaterimbourg en quatre étapes au lieu de trois : je sens que je me mets un peu trop la pression et les deux heures « perdues » avec le changement d’horaire me restent un peu dans les jambes…

Donc je change mes étapes, trouve de nouveaux points de chute. J’ai l’esprit plus léger en allant me coucher !

A demain ou même ce soir (puisque j’ai profité d’une pause déjeuner au chaud et à l’abri du vent et de la pluie) pour la suite du trajet !

10 réflexions sur « J 14 Ochtior-Perm »

  1. Décidément ces Russes sont les champions de l’hospitalité ! Prends ton temps et n’hésite pas à refaire des photos dans les statues hahaha !

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  2. Belle étape sur le plan touristique mais peut être moins belle pour toi qui pédale. Tu a raison de réduire tes prochaines étapes. On est pas à un jour près. Pour moi, ton feuilleton peut durer 6 mois tant il est passionnant. Bises. Alain

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