2020-06-27

Oups ! D’un seul coup je m’aperçois que je viens de passer trois jours sans prendre de notes (autres que photographiques) : il va falloir que je presse sur mes neurones pour raviver mes souvenirs.

Je suis arrivé à Valence hier soir ou j’ai été accueilli par des amis, Joël et Justine, qui fêtaient leurs 49 ans de mariage et que j’ai dû déranger avec mon arrivée… 🤭

Ils inaugurent en plus un appartement tout neuf en plein centre de Valence où ils sont entrés il y a à peine deux semaines. Reçu comme un coq en pâte je me suis reposé d’une journée vélo un peu éprouvante en trois temps :
– orage et pluie le matin
– soleil en milieu de journée
– vent tempétueux de face dans l’après-midi

La nuit de repos a donc été la bienvenue et je vais entamer la dixième journée sans trop de fatigue, grâce à l’hospitalité de la famille Roques.

La journée de mercredi (Auxonne – Tournus) a été placée sous le signe du GPS… j’apprends (enfin) à me servir de ce modèle Garmin et je me suis tracé une route “idéale“ pour éviter les divagations de la Voie Bleue qui m’ont légèrement excédé hier. Résultat, je me trompe de route au bout de 5 kilomètres et je fais un détour énorme pour revenir sur ma trace… finalement je suis plus compréhensif avec mes erreurs de navigation qu’avec les tracés “touristico-bucoliques“ de laVoie Bleue.
Je croise et recroise le Doubs et son cours d’eau paisible.

Puis c’est la confluence du Doubs et de la Saône, où j’ai croisé toute une famille de cyclo-touristes (au moins 4 enfants) en ordre de bataille !

A ma droite le Doubs, à ma gauche la Saône… c’est la seconde qui l’emporte

En approchant de Tournus je double un paddle-randonneur qui a accroché à sa planche une énorme bouée canard orange fluo (certainement pour être vu par les péniches).

Je m’arrête un peu plus loin et je vais me baigner pour discuter tranquillement avec lui au milieu de la Saône : il vient de Beaune et descend tranquillement au rythme de 25 km par jour..

La Saône est une véritable réserve ornithologique et les cygnes y pullulent littéralement.

Enfin c’est l’arrivée dans un camping bord de Saône, tranquille et où m’attend un… tonneau-cycliste :

Je ne sais pas si je vais terminer ma vie dans un tonneau, comme Diogène (qui avait dit à l’empereur Alexandre “Ôte-toi de mon soleil“, alors que celui-ci était venu prendre de ses nouvelles !), mais pour une petite halte d’une nuit c’est très confortable.

Le lendemain je reprends la route, direction Lyon où je suis attendu par Xavier, le frère d’Anne, qui habite à la confluence, au bord de la Saône : je n’ai qu’à suivre la rive gauche pour rejoindre Lyon.
A Saint-Symphorien-d’Ancelles, une jolie vue sur les monts du Beaujolais :

Mon parcours est rythmé par les “points kilométriques » (PK en langage de mariniers.
Le point de départ étant la confluence entre le Rhône et la Saône (où je dois me rendre), je sais exactement à chaque PK, quelle est la distance qu’il me reste à parcourir.
Au PK 48, les trois modèles de bornes qui ont été utilisées, sont exposés :

Avec les années (et peut-être une végétation grandissante car le chemin de halage ne servant plus à tracter les chalands, la végétation s’y installe de plus en plus), les fameux PK prennent de la hauteur pour être visibles depuis le fleuve.

Encore plus intéressant (je trouve) le quatrième modèle de borne, utilisé au 19ème siècle est enfoui dans la végétation et il faut gratter un peu les herbes pour le dénicher :

Il faut bien regarder pour lire les indications sur ces bornes…

Enfin c’est la confluence et la Saône se jette dans le Rhône

A ma droite, la Saône. A ma gauche le Rhône. C’est le second qui gagne !

La confluence est devenu un lieu culturel à Lyon avec son musée et des immeubles ou des anciens entrepôts qui accueillent des expositions temporaires.

La darse du port de la Confluence, sensée accueillir les bateaux de plaisancier mais qui, en fait, est aujourd’hui inutilisée car les embarcations sont prises pour cibles des mégots de cigarettes et autres cannettes vides…

Après ma nuit lyonnaise en famille, je repars avec, en perspective, de gros nuages annonciateurs d’orage…

Ça se couvre devant…

Effectivement la pluie et l’orage arrivent. Un arrêt de bus me permet de m’équiper et de poursuivre ma route tranquillement (comme dirait l’autre “il n’y a pas de mauvais temps, mais de mauvais vêtements“).
J’arrive à Givors, point de départ de la quinzième étape du Tour de France 2013 (l’édition du centenaire)

Magnifique pont suspendu à Givors :

Dommage qu’il pleuve…

Le soleil finit par l’emporter et je sèche gentiment après avoir emprunté la N7 jusqu’à Péage du Roussillon où je m’installe dans une crêperie (déserte) où je fais sourire le patron et son épouse en leur montrant une fausse bretonne (vraie russe) que j’avais croisée il y a deux ans, en train de faire des crêpes dans un restaurant sur le bord de la Magistral 3

Ensuite, à Andancette, je tombe sur un embouteillage de Renaults Traffic, impressionnant !

On a beau faire du “flux-tendu“, il y a toujours des stocks tampons dans l’industrie automobile…

Ensuite le vent du Sud se met souffler rageusement et les derniers kilomètres avant Valence me paraissent très très longs…

J’arrive enfin chez Joël et Justine qui me réservent un accueil chaleureux et avec qui je passe une soirée très sympathique.

Le centre-ville de Valence (avec, au fond de la photo, l’immeuble où viennent d’emménager Joël et Justine)

14 réflexions sur « 2020-06-27 »

  1. J’ai cru que tu t’étais perdu dans les caves du beaujolais et j’allais envoyer un SOS 😅
    Au prochain message tu seras arrivé depuis 5 jours 😉🤣

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  2. Tu n’as pas dû passer loin de chez Elise à Chazelles sur Lyon dans le département de la Loire mais en limite de celui du Rhône. Bonne continuation, tu entres dans la zone ensoleillée si on en croit les cartes météo.

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  3. Bravo Stephane !
    Merci pour ton récit détaillé . Au moins tu n’as plus de vilains chiens sauvages qui courent après ton vélo comme en Russie …!
    Bon courage pour le final .
    Pierre-Albert

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    1. Bonjour Pierre-Albert ! Une fin de parcours jusqu’à Avignon très agréable : la région est belle et la nature foisonnante avec l’eau du Rhône.
      Quant au final (la remontée de Cannes à la maison à Grasse), cette petite vingtaine de kilomètres m’a totalement achevé ! (C’était un peu le but de ce dernier trajet : je voulais savoir si j’arriverais à monter avec mon changement. Un défi personnel un peu stupide après les 90 km du matin)

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