2022-06-15 Baurzhan Momyshuly – Turar Rysqulov

J’aurais pu mettre comme titre « Une journée sans histoire » afin de vous préparer à une lecture sans grand intérêt.

C’est vrai que sur le plan cycliste il ne s’est pas passé grand chose : l’étape d’aujourd’hui devait être relativement courte, mais comme j’avais (un peu) allongé celle d’hier, le parcours de ce matin n’avait rien de bien extraordinaire :

41,3 km, 2H1mn… bonne moyenne (pour moi 🤣)

En regardant la carte on voit assez nettement un changement dans le relief : à Shapkak Babila on est à près de 1150 mètres d’altitude pour descendre à 800 mètres à Turar-Rysqulov.

Donc peu de kilomètres, peu de pluie (et oui il a plu un peu sur la route ce matin), une ou deux rencontres (un routier en panne qui pensait peut-être que j’allais le remorquer… et un turc qui a voulu faire des selfies et qui voulait que je mette mon vélo sur le plateau de son camion).

Avant le départ une photo avec Aizhan et son mari Zhasulan :

La maman Seisekul, m’avait préparé un petit-déjeuner avant sûr je prenne la route… merci à cette famille ! Le petit dernier, Danial, pas encore bien réveillé, boit aussi un thé :

Une photo du chevalier Kazakh (dont je n’ai pas pu avoir le nom) à l’extrémité d’un parc pour enfants :

Et l’arc de Triomphe recto verso :

Dans le sens de la sortie
Dans le sens de l’entrée

Sur la gauche de la route toujours des sommets enneigés :

Enneigés et ennuagés

Un petit autoportrait en passant :

C’est à ce moment que la pluie s’est mise à tomber…

Puis la photo prise par le chauffeur turque :

Un monument pour le Turkestan…?

Et l’arrivée à Turar-Rysqulov et son arc de rigueur :

Une étape terminée mais vous n’en avez pas pour votre argent aujourd’hui… il va falloir que je « tire à la ligne » pour que vous restiez encore un peu.

Donc je vais terminer cette article par des « Conseils au voyageur » si jamais il vous prend l’envie de venir au Kazakhstan (ou en Russie, c’est à peu près la même chose).

Tout d’abord : munissez-vous de sandales à semelle plastique isolante.

En effet toutes les salles de bain sont pourvues de prises de courant situées le plus près possible des robinets. Vous pouvez, d’une seule main, mettre les doigts dans la prise et sous l’eau.

Voici deux exemples (parmi d’autres) sur cette conception que j’appelle « à la Claude François » :

Dans cette salle de bain d’hôtel c’est le téléviseur qui est branché sur la prise à côté du lavabo
Ici c’est dans la douche que vous pourriez brancher votre micro onde.

Cette dernière photo amène immédiatement au second conseil : comment prendre sa douche.

Il faut savoir une première chose avant de prendre sa douche : au Kazakhstan, comme en Russie, l’eau chaude sanitaire est chaude, très très chaude. Il y a certainement des services des grands brûlés qui n’ont pas grand chose à faire et qui donnent des instructions aux plombiers-chauffagistes pour qu’ils règlent la température de l’ECS (l’eau chaude sanitaire) à quelque chose qui doit ressembler à la température de vaporisation de l’eau.

Donc il faut être prudent et ce avec d’autant plus de vigilance que les robinets mitigeurs qui équipent la plupart des douches reçoivent l’eau chaude une fois sur deux par la canalisation de droite (même s’il est indiqué que l’eau chaude s’obtient vers la gauche du mitigeur).

Donc, quand on prend sa douche, on met le mitigeur au milieu et on ouvre l’eau. L’eau qui coule est normalement froide au début. On place la main de chaque côté du mitigeur pour voir de quel côté l’eau chaude arrive et on commence à régler le mélange eau chaude / eau froide.

Et on retient bien de quel côté il faut pousser le mitigeur pour avoir de l’eau froide. Si brutalement l’eau devient trop chaude et que par réflexe ou habitude vous poussez vers la droite pour avoir plus d’eau froide, là vous allez avoir un sérieux problème si le robinet est monté à l’envers… Surtout si vous avez coincé la pomme de douche entre vos jambes pour vous savonner le visage comme il m’arrive de le faire.

Exemple de robinet mitigeur qui indique que l’eau chaude est à gauche alors qu’en fait elle est à droite…

Une fois prévenus contres les électrocutions et les risques de brûlures dans les salles de bain, mon dernier conseil de la journée est une mise en garde sur les escaliers.

J’avais déjà signalé ce danger il y a quatre ans en Russie, mais on le retrouve à l’identique dans quasiment tous les escaliers Kazakhs.

Ces escaliers sont conçus avec habileté pour que vous tombiez quasiment à coup sûr.

En effet, dans une même volée de marches, vous aurez des marches de hauteur très différentes :

On voit bien que la deuxième marche en descendant est nettement plus haute que la première…

J’avais déjà constaté et rapporté ce problème il y a quatre ans mais cette fois-ci je reviens avec des donnés chiffrées grâce à l’application « Mesures » de mon téléphone portable (encore une fois je n’indique pas la marque qui, elle aussi, n’a pas daigné me sponsoriser).

Donc sur ces quelques marches la plus haute mesure 28 cm, la plus petite 16 cm, les autres étant à peu près toutes de 20 cm.

L’effet est saisissant quand on ne s’y attend pas et qu’on ne tient pas la rampe (quand il y en a une).

Amenez ici une personne un tant soit peu âgé (comme c’est mon cas) et dites lui que prendre l’escalier c’est bon pour le cœur, vous avez de bonnes chances de réduire pour elle ou pour lui ce que Sylvain Tesson appelle le parvis de la mort…

Sur ces bons conseils je vous dis à demain (si tout va bien 🤞) 🤩

3 réflexions sur « 2022-06-15 Baurzhan Momyshuly – Turar Rysqulov »

    1. Merci de confirmer mon observation. C’est bizarre car pour le reste la construction en Russie ou au Kazakhstan est plutôt bien faite, mais pour les escaliers il y a vraiment un truc qui n’a pas dû être intégré dans la formation des gens du bâtiment. Ceci étant il y a quand même des escaliers bien calculés. Mais ça vient rajouter quelque chose à la perversité de ceux qui sont mal faits car du coup, parfois, on oublie et on ne fait pas attention 🤪 et boum !

      J’aime

Laisser un commentaire