
Départ peu après 8H ce matin, l’Administrator m’ayant expliqué hier soir qu’il fermait la porte d’entrée et qu’il ne viendrait l’ouvrir qu’à 8H.
A 8H moins le quart, je descends mes sacoches et je grignote un ersatz de petit-déjeuner à côté du vélo.
A 8H05 je commence à m’impatienter et par réflexe je mets la main sur la poignée de la porte… qui s’ouvre !
Si ça se trouve il ne l’a pas même pas fermée.
Bref je pars à un peu plus de 8H ce qui, étant donnés les températures d’aujourd’hui est un peu tard.
J’ai prévu une étape de 100 km environ aujourd’hui avec une inconnue sur l’hébergement à l’arrivée.
Au kilomètre 27 je dois trouver un café pour prendre un vrai petit déjeuner et me ravitailler en eau.
Je traverse Aksu-Ayuli où tout le monde semble avoir un ou deux veaux dans son jardi et des poulains en liberté.

Puis une emblème de bienvenue aux visiteurs…

Je croise un vrai cow-boy qui garde son troupeau en étant à cheval.

Je suis arrêté par un routier qui veut prendre mon vélo dans son camion, m’aider… En fait il veut que je change des euros en Tenge… 😧
Je roule tranquillement jusqu’au vingt septième kilomètre, espérant y trouver le café annoncé.
En fait c’est une ruine inhabitée ☹️. Pas d’eau, pas de petit déjeuner. Tant pis j’ai quatre gourdes pour 3 litres d’eau, ça devrait aller.
Une dizaine de kilomètres plus loin je croise des ouvriers sur un chantier qui me proposent gentiment de l’eau que je refuse poliment mais surtout bêtement. Je ne me suis pas encore aperçu qu’un de mes bidons n’était rempli qu’à moitié.
Quand je m’en rends compte je n’ai de cesse de trouver de l’eau (potable). Je vois une voiture de police sur le bord de la route. Je leur demande à quelle distance est le premier café ou la première station service, réponse que je pense connaître puisque sur Google je n’en ai repéré qu’une… à l’arrivée de l’étape, c’est à dire 60 km. Le policier me répond « à peu près 50 km » mais je suis sûr qu’il me parle de la station et du café repérés sur Google à 60 km.
Devant ma mine dépitée il me propose un peu d’eau, le fond d’une bouteille qui traîne au fond de la voiture.
Je remplis environ 20 cl du premier bidon que j’ai vidé depuis le début de l’étape.
Je me dis qu’avec un peu de chance un conducteur fera comme le Russe qui hier m’a gentiment donné un peu d’eau.
Justement, alors que je me repose quelques minutes à l’abri d’un ancien arrêt d’autocar, une voiture passe devant moi au ralenti. Je lui demande de l’eau et il hausse les épaules pour me dire qu’il n’en a pas.
Donc ça sera à l’économie…
Toujours des travaux et des chevaux :

Ici une section en travaux que j’ai voulu emprunter et qui s’arrête sur un pont en construction (ou peut-être simplement « en projet » car il n’y a aucune activité à cet endroit, ni engin de BTP, ni équipe en train de travailler.

Impossible de passer… Demi-tour et retour sur la route, c’est la punition pour le petit-malin qui a voulu profiter d’un revêtement tout neuf.
A 23 km de l’arrivée une ligne droite tirée au cordeau sur 13 km… elle m’a semblé loooongue ☹️.
Enfin le café tant espéré…

Un thé, une omelette et la perspective d’un autre café-Gostinitsa 3 km plus loin, tout s’arrange.
Motel pour routiers avec de petites chambres, pas de douche mais un bania où je me précipite pour me décrasser de la poussière de la route.
Le bania
Il comporte en principe 4 pièces :
Un vestibule où on peut faire des libations avant ou après le bania

On accède ensuite dans une salle de repos-vestiaire :

On arrive ensuite dans la pièce des ablutions. Ici on se lave, on se verse des baquets d’eau chaude ou froide :

Et enfin le bania proprement où on va transpirer :

Le poêle à bois est alimenté, entretenu, attisé depuis l’extérieur. Il y a donc un assistant invisible qui vous met à bonne température.
Les Russes (et les Kazakhstan) prétendent que le bania est plus chaud qu’un sauna finlandais. C’est vrai que le poêle atteint une température très élevée, mais c’est surtout parce que les utilisateurs du bania ont tendance à verser énormément d’eau sur le poêle ce qui crée des bouffées de vapeur
Un thé glacé… plaisir simple mais intense.
Lessive, dîner et vite au lit
Demain 145 km prévus si je veux atteindre la ville de Balkhash et son lac aux 7 rivières, moitié eau douce, moitié eau salée.
Et là pas un seul ravitaillement en eau en perspective 😳
L’aventure, c’est l’aventure…Bon courage, Mon Stéph’Anne et sois prudent quand même!
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Bon courage pour demain et que l eau soit au rendez-vous
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Essaye de ne pas …mourir de …soif !
Biz
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Je n’avais pas eu la notif de l’article et j’attendais des nouvelles avec IMPATIENCE 😘
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J’ai rattrapé mon retard et pris connaissance de trois jours d’affilé. Particulièrement intéressé par le bania qui nous rappelle les saunas que nous fabriquions. le bania est trés joli avec ses carrelages bleus. Pédale bien ami Stephane. Tu fais toujours mon admiration.
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Merci Patrick, bien sûr que les explications sur le bania te sont spécialement destinées 🤗. Le voyage est extra et, pour l’instant, le vélo pas trop dur. Bizzz
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