J2 à Tafraoute sous le signe du vélo (VTT ou ATB selon qu’on utilise le français ou l’anglais 😊).

Direction la vallée d’Aït Mansour, à 28 km de Tafraoute. Petite précision sur la valeur d’un kilomètre marocain : comme en Corse le kilomètre marocain est nettement plus long que le kilomètre standard (qui vaut très exactement 1 centigrade d’arc terrestre, je le rappelle pour les non-géographes). Sinon, comment expliquer que pour parcourir les 28 km en voiture jusqu’à Aït Mansour, il faille nettement plus qu’une heure ?




La vallée s’appelle « les Gorges d’Aït Mansour » et c’est vrai que nous sommes dans un fond de vallée entouré de parois abruptes.

Au début la route serpente gentiment au niveau de la rivière mais assez rapidement c’est une succession de montées et descentes. Si la nature a horreur du vide, elle a aussi horreur du plat !

Partout le long de la route nous voyons ces filaments, jaune fluo, qui s’agrippent dans les plantes, cactus, chardons…


Les palmiers cachent des petits jardins cultivés… ou abandonnés ! En effet les villages que nous trouvons sur notre chemin semblent bien vides d’habitants.

Le Douar Gdourt semble être totalement abandonné : les jeunes sont partis à travailler à Marrakech ou à Casa et les maisons en argile, si elles ne sont pas réparées après les pluies d’hiver ou du printemps, s’effritent pour ne laisser que des carcasses fantomatiques.


Quelque habitations semblent bien entretenues, signe que toute présence humaine n’a pas disparu.

Et toujours ce contraste qui semble irréels entre la palmeraie et les montagnes arides qui dominent la vallée.




Pour la pause-repas, un petit restaurant, avec des boissons fraîches, tagines de légumes berbère (avec des œufs) et des dates de la palmeraie.

Le temps commence à se couvrir, le vent du sud amène du sable qui rend l’ambiance un peu cotonneuse…



Plus nous avançons vers le bas de la vallée, plus le ciel devient “brumeux”…

En plus il fait chaud… un petit coin ombragé avec un peu d’eau serait le bienvenu.

Ça y est l’endroit idéal pour se reposer… l’ombre c’est le repos (selon le dicton touareg)

Après ce petit trajet sur lequel nous avons bien transpiré, une petite sieste sous les palmiers n’est pas de refus 😉


Après ce petit moment de détente, retour vers Tafraoute…
Sur la route nous “découvrons” un barrage et un lac, spectacle étonnant au milieu de collines sans végétation

Maintenant l’objectif est d’aller découvrir ces fameux Rochers Peints de Jean Vérame.
Pour atteindre la zone des Rochers Peints il faut parcourir une piste à 5 kilomètres au sud de Tafraoute. Puis soudain les premiers rochers (bleus) apparaissent

J’ai peur que les photos ne permettent pas de prendre la mesure de cette… démesure !
Quinze tonnes de peinture ont servi à recouvrir des rochers en 1984.
Jean Vérame est un artiste belge, né à Gand en 1939. Il vit aujourd’hui dans le sud de la France, dans les Alpilles.
Si vous voulez en savoir plus sur cet artiste atypique, suivez ce lien vers la Page Wikipedia qui lui est consacrée.
Et regardez le spectacle incroyable de ces blocs peints, en plein paysage désertique :

Peut-être une vidéo vous donnera une idée de l’ampleur de l’œuvre :

Je vous laisse, comme Anne, contempler ce spectacle…






On ne s’en lasse pas mais le soleil commence à décliner et je voudrais faire une photo du soleil qui se couche derrière le “chapeau de Napoléon”…
Bon… c’est un peu manqué car le soleil se couche dans une brume de sable en suspension dans l’air.

Tant pis, nous avons bien profité de la palmeraie ce matin et des Rochers Peints cet après-midi 🤩
Demain nous partons découvrir Tiznit et Mirleft… avec vous j’espère !
P.S. chaque titre d’article vous indique la date à laquelle la visite a été réalisée. Ayant manqué de connexion internet pendant la fin du voyage, les articles de ces derniers jours ont été rédigés après notre retour à la maison 😊