
Je quitte ma chambre d’hôte sans voir personne ce matin… Mustapha avait attendu patiemment mon retour du Mac Do (où j’étais allé rédiger mon blog, profitant du WI-FI) pour fermer la porte et donc ce matin il doit faire une petite grasse matinée compensatrice 🤗
À huit heures les rues de El Jadida sont pleines d’adolescents qui vont au collège ou au lycée. Beaucoup sont en vélo… les scooters et mobylettes sont plutôt pour les adultes.

Devant le théâtre je trouve la pâtisserie qui va me permettre de prendre un petit déjeuner, justement prénommée « Tartine »

À l’intérieur règne une activité digne d’une ruche… car cette pâtisserie est envahie par des milliers d’abeilles (j’en ai compté 20 sur un seul pain au raisin). C’est un juste retour des choses puisqu’on leur prend leur miel pour sucrer les pâtisseries, elles viennent se servir pour recommencer la production. Ça s’appelle « l’économie circulaire » je crois…

Franchement je me demande si le personnel ou les clients se font piquer de temps à autre…?
Après un café pour avaler mon stock d’abeilles (et le pain au chocolat qu’on devinait en-dessous) je sillonne les rues de El Jadida, espérant retrouver un vieux palais quasi en ruines, dans lequel Anne et moi avons passé une nuit il y a 24 ans !
Je ne sais pas si c’est à cause de la brume qui recouvre la ville ce matin (on à cause de mon cerveau qui le devient au fil des ans…) mais impossible de trouver ce palais 😟
Pourtant l’entrée était aussi imposante que la porte de cette demeure :

Il y a un phare en haut de El Jadida mais, même lui, j’ai failli ne pas le voir…

Vous trouverez sur Internet des photos plus lumineuses de ce phare…
Je quitte donc El Jadida en direction de Oualidia et de sa lagune qui sert de bassin ostréicole.
Les premiers kilomètres sont un peu tristounets car je traverse une zone de dépôts pétroliers desservis par le port de Jorf Lasfar.

C’est laid et ça ne sent pas bon. Cerise sur le gâteau je suis entouré de camions citernes qui proclament fièrement que nous marchons sur la tête :

Moi qui suis mollement écolo, je commence à trouver que Yann Arthus-Bertrand n’a peut-être pas tout à fait exagéré dans son film « Home »…
Enfin pour l’instant quand je m’arrête dans une station service c’est pour faire le plein d’eau puisque j’ai un moteur qui n’utilise que ce « carburant » 😉
Mes gourdes sont pleines et j’avance dans le brouillard cerné par les camions citernes et autres poids lourds porteurs d’engrais (la spécialité du Maroc c’est la potasse qui est la base des engrais dont on commence, comme pour l’essence, à essayer de se passer…). Enfin une petite trouée me permet de voir l’océan (que je longe pourtant depuis le départ d’El Jadida)

Ce petit éclair de lucidité (excusez-moi, je voulais dire « cette petite éclaircie ») n’est malheureusement que de courte durée et je continue le nez sur le guidon mais les yeux rivés sur mon petit rétroviseur pour surveiller mes arrières.
Le revêtement de cette route est épouvantable, certainement à cause de la circulation intensive des poids lourds. Donc je tremble autant de frayeur que des soubresauts provoqués par le bitume craquelé. Plusieurs fois aujourd’hui je suis obligé de « sauter » sur l’accotement quand deux camions se croisent à ma hauteur. Quelques uns font minent de ralentir pour me doubler doucement mais ils doivent avoir des impératifs horaires car ce sont des exceptions.
Il n’y a pas que les poids lourds qui me stressent ce matin : les taxis- collectifs eux aussi sont des dangers publics.
J’avais gardé le souvenir de vieilles Mercedes poussives qui servaient pour le transport collectif de villageois se rendant au marché dans le bourg voisin…
Finies les vieilles Mercedes… remplacées par des Dacia ou des Mitsubishi, dont les moteurs débridés ont dû être en plus dopés. Ils font des courses entre eux, dignes de Monza ou des 24 heures du Mans (sans les barrières de sécurité).
Leur spécialité : me dépasser accélérateur au plancher pour stopper brutalement afin de déposer un client et redémarrer en trombe quand je tente poussivement de les doubler.
J’essaie malgré tout de rester zen et je photographie une paysanne dans son champ :

À cette distance et même en zoomant vous aurez du mal à reconnaître son visage, mais elle me réclame immédiatement un paiement pour la photo… je me sauve tout penaud en espérant que je ne serai pas poursuivi pour avoir enfreint des règlements sur le droit à l’image 😳
Le paysage reste bien cotonneux et les tentatives pour vous montrer à quoi ressemble le paysage sont un peu vouées a l’échec :
Je décide de faire la route d’une traite et d’attendre d’être arrivé avec Oualidia pour déjeuner…
Enfin la lagune et quelques flamands roses que vous ne verrez que si vous zoomez assez fort…

Et enfin je roule dans Oualidia
Le haut de la ville, sur la route principale, n’est pas ce qu’il y a de mieux ici à Oualidia, mais cela offre un point de vue sympa sur la lagune…

En bas c’est un petit paradis : tout est fleuri

Je me dépêche de trouver un hôtel pour déguster les fruits de mer que j’attendais depuis Les Halles de Sète

Mon hôtel donne sur la lagune…

C’est un lieu de villégiature qui semble apprécié par les marocains qui font des promenades en bateau, se baignent, font du paddle ou tout simplement du bronzing en famille.

La lagune est ouverte sur l’océan par une passe où déferlent les rouleaux. Oualidia est une zone de surf et de kite-surf réputée.
C’est surtout un endroit reposant et où je resterais bien pour quelques jours de vacances 🤣

Mais bon le vélo m’appelle et demain je devrais arriver à Safi, la ville des potiers où Youssef m’a déjà conseillé un restaurant 😋
La suite au prochain numéro 😊
À ouilidia, le resto ‘L’araignée gourmande’ est top paraît-il d’après Stéphanie qui connaît cette région.
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Devine où j’ai déjeuné ce midi ? Où je dîne ce soir ? À l’araignée gourmande bien sûr 😋. On y avait déjà mangé avec Anne il y a 24 ans ! Et gardé un excellent souvenir. C’est aussi là que je dors ce soir car c’est un hôtel (pas trop cher) avec une belle vue sur la lagune. Stéphanie reconnaîtra certainement la salle à manger 👍
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Salut Stéphane,un récit toujours passionnant et documenté.
Bonne continuation.
Martine et Michel
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