Mercredi 27 Juin 2018
Plein de bonnes résolutions et après une bonne nuit à peine troublée par le match nul entre la France et le Danemark (rappelez-moi le nombre d’habitants au Danemark ?), je suis prêt à partir à 5H45 👍
C’est sans compter sûr la réceptionniste du Yug…
Elle m’attend (à 5H45…), l’air bien contrarié.
Il lui faut savoir où j’ai dormi le 21 Juin…
En bon français, dès que je sens s’approcher une laisse et qu’on veut la passer autour de mon cou… je deviens stupide.
Donc je commence par lui dire que j’ai fait du camping.
Ça ne la fait pas rire du tout (moi non plus, je veux PARTIR !).
On déballe toutes mes notes d’hôtel sur le bureau de la réception, on vérifie toutes les dates (du coup il est 6 heures) et on ne trouve rien au 21 Juin.
Elle me montre un calendrier, je passe mes photos en revue (elles sont datées et geo localisées).
En principe j’étais à l’hôtel de l’aéroport de Krasnoïarsk. Comment je peux savoir s’ils ont bien fait l’enregistrement de mon passage… je veux PARTIR !
Je suis obligé de lui trouver les numéros de téléphone des 2 hôtels de Krasnoïarsk qu’elle note soigneusement avant de me rendre mon passeport et son « registrate » à elle.
Il est 6H20 quand je photographie l’hôtel avant d’enfourcher mon vélo

À cette heure matinale il y a peu de circulation et je peux photographier la porte de la ville (en carton pâte je pense) à l’extrémité du pont sur le Kan

Les berges de la rivière sont vierges de tout pécheur (ça semble pourtant une activité incontournable à Kansk vu le nombre d’échoppes d’articles de pêche.


Après une très longue montée (à laquelle je m’étais mentalement préparée depuis la veille…) je sors de la vallée pour aborder le jeu favori des russes : les montées et les descentes (d’ailleurs l’attraction foraine que nous appelons « Montagne russe » s’appelle… « Montagne américaine » ici !).

Je passe devant un village qui intéresse ma petite personne puisqu’il s’appelle Степаново (nouveau Stéphane).

La température monte sensiblement : le goudron se liquéfie sur la route…
Et moi aussi…
Je décide à l’unanimité de faire la sieste pendant l’heure la plus chaude dans un gentil petit village avec un magasin achalandé en bouteilles fraîches


L’ombre c’est le repos dit un proverbe Touareg… donc je repars reposé pour affronter un mur de 2 km dans lequel certains camions avancent à peine plus vite que moi, me crachant à la figure des gaz d’échappement nauséabonds. Il s’en est fallu de peu que je finisse à pied et en poussant le vélo.
Après la route est tranquille, je chatte un peu sur internet en roulant.
Je traverse un village dédié aux Elisabeth

(J’envoie en roulant un petit coucou à ma belle-fille Eli…)
Et j’arrive dans la petite ville de Nizhnyaya Poyma et son hôtel Gostinitsa « Medvezhiy Ugol ».



L’hôtel est neuf, doté de tout le confort pour un voyageur à vélo.
Ma chambre est fraîche, sans climatisation alors qu’elle donne à l’ouest en plein soleil : j’ai bien l’impression que les doubles ou triples vitrages utilisés en Russie sont de meilleur qualité que chez nous. En tout cas les épaisseurs de laine de roche pour compléter l’isolation sont plus que conséquentes. On a à faire a des habitations qui ont des amplitudes climatiques un peu plus dures que dans l’Hexagone…
Venons-en maintenant au chapitre
Conduite à droite
J’entends par là, « volant à droite ».
Effectivement depuis mon arrivée en Fédération de Russie je note un accroissement très net du nombre de voiture avec le volant à droite au fur et à mesure de mon avancée vers l’Est de la Sibérie.
Je ne veux pas faire de « statistiques » mais d’epsilon à Moscou on arrive à 60 ou 75 % des voitures particulières entre Krasnoïarsk et Irtkousk.
Quand je vois une de ces voitures en train de faire un dépassement, je vois un conducteur couché sur la place du passager, en train d’observer la circulation en sens inverse. Le dépassement est plus scabreux et 2 fois sur trois ils ne voient pas le malheureux cycliste français.
Quand ce sont des voitures qui me doublent je sais à chaque fois si c’est conduite à droite ou à gauche : les conduites à droite me frôlent beaucoup plus. C’est normal car le conducteur évalue mieux la distance avec moi mais le résultat c’est qu’ils passent plus près quand même.
Et maintenant pourquoi cet engouement pour un volant à droite ?
Jean-Louis m’a dit : parce que c’est moins cher…
Et pourquoi est-ce moins cher ? Ces voitures d’occasion viennent du Japon où on roule à gauche, mais elles bénéficient d’une réduction des taxes qui frappent les véhicules importés en Russie.
Quelqu’un a décidé de favoriser l’importation et la vente en Russie de ces voitures « conduite à droite »…
Il faut croire que celui ou ceux qui sont au cœur de ce business ont trouvé les bons arguments pour obtenir ce cadeau fiscal.
C’est une simple supposition de ma part bien sûr… 🤔
A demain pour la suite du voyage !