J 049 Nijneoudinsk – Touloun

Samedi 30 Juin 2018

A 6H30, quand je quitte l’hôtel, c’est la purée de pois dehors. Les pluies de la fin d’après-midi et de la nuit ont saturé l’air d’humidité et il faut mettre les lumières sur le vélo car la visibilité est vraiment réduite.

Avant de partir j’ai croisé un visiteur qui me demandait « l’administrator » de l’hôtel : visiblement il veut prendre de l’eau chaude dans la fontaine du couloir. Une minute plus tard une jeune femme me demande où sont les toilettes. Décidément je dois être le seul debout pour que tout le monde s’adresse à moi..

En fait les gens de passage sur la route savent qu’un hôtel signifie quelques éléments de confort et, certainement avec un pourboire pour l’administrator, et ils en profitent au passage.

Dans la cour le gardien de nuit m’abreuve de questions, auxquelles je ne comprends rien et il finit par utiliser le service des visiteurs que j’ai croisés dans le couloir pour satisfaire sa curiosité : il veut connaître mon âge…

Après il me regarde avec commisération : « 65 ans… et je n’ai pas les moyens d’avoir une « machina » (automobile) pour traverser la Sibérie…»

Par contre le couple qui sert d’interprète me sert chaleureusement la main et me souhaite bonne chance !

Je pars donc « dans la brume grise… » pour cette nouvelle étape qui doit m’emmener à Touloun.

Dans le petit matin Nijneoudinsk est une ville bien calme.

A peine sorti de l’agglomération la route se met à monter.

Je me fais doubler par le 4×4 du couple qui s’était arrêté à l’hôtel. Ils s’arrêtent et ils commencent à me photographier sur toutes les coutures en plein effort !

J’aimerais bien récupérer ces photos 😉.

J’ai juste le temps de voir le nom d’un site internet en vitrophanie sur la lunette arrière http://www.tartastan.club. Peut-être que par ce moyen je pourrais entrer en contact avec eux…?

Ensuite le trajet jusqu’à Touloun se déroule sans anicroche.

Après 117 kilomètres j’arrive dans l’hôtel Central juste avant que l’orage n’éclate.

Taons, moustiques et moucherons

Taons, moustiques et autres moucherons…

Depuis un mois et demi j’observe in situ les insectes volants.

J’avais été largement prévenu des invasions de moustiques, mais je dois dire que jusqu’ici le moustique russe me déçoit beaucoup… Pour faire court je le trouve apathique. Il se laisse facilement écraser sans le moindre cri de détresse. Les insecticides classiques ou les lotions en viennent à bout facilement. Donc ne criez pas haro sur le moustique russe. Sa seule force c’est son nombre : c’est évident que dans un nuage d’une centaine de moustiques , deux ou trois kamikazes vont échapper à votre vigilance et vous piqueront.

Mais on est loin des descriptions apocalyptiques que j’avais pu lire.

Beaucoup plus sérieux est le taon

Les taons surveillent des portions de route qui leurs sont attribuées par un soviet des taons. Ils vous attendent sur le secteur qui est le leur et vous accompagnent en général sur 2 ou 3 km puis s’en vont comme ils sont venus (s’ils sont encore vivants).

Pendant ces 2 ou 3 km les taons tournent autour du vélo (et du cycliste) pour le rendre fou (c’est leur tactique). Ils réussissent en général très bien leur stratagème et vous courrez le risque de quitter la chaussée ou de vous retrouver devant un camion qui veut vous doubler à cause des grands moulinets que vous faites avec les bras pour essayer de les chasser…

Ça ne sert à RIEN… vous n’attraperez jamais un taon qui virevolte autour de vous.

Il faut juste attendre qu’il vous pique 😬

C’est le seul moment où le taon relâche sa vigilance pour se repaitre de votre sang.

Et vous savez très bien quand le taon vous pique, car ça fait TRÈS mal !

C’est a cet instant précis qu’il faut exterminer l’adversaire.

Mais ne vous inquiétez pas, si vous avez eu la chance d’en écraser un ou deux, ou si par malchance vous vous êtes frappés comme un malade sans toucher le taon, une nouvelle occasion va bientôt se présenter à vous, car l’escadrille suivante est déjà en train de vous guetter et elle ne va pas tarder à arriver…

Le moucheron enfin…

Insecte volant insignifiant qui vous indiffère totalement jusqu’au moment où vous en prenez un dans l’œil.

Là vous comprenez que vous avez en face de vous une espèce qui date de l’époque soviétique car le moucheron russe tient dans ses petites pattes une faucille et un marteau.

C’est la seule explication que j’ai trouvée à la douleur que provoque cette misérable bestiole quand elle vous percute la cornée…

Parfois le moucheron devient carnivore et il vous mordille gentiment la peau… à ce moment là pensez aux ours et aux loups et remerciez le ciel d’avoir à faire à un moucheron… ça vous consolera tout de suite !

J 048 Alzamaï – Nijneoudinsk

Vendredi 29 Juin 2018

Je vous envoie juste quelques photos de cette journée de vendredi qui m’a permis de souffler un peu avec 90 km à parcourir…

Une armée de bouleaux étêtés… reste d’un coup de vent brutal sur ce petit col ou le poids de la neige ?

La route est ponctuée de petits vendeurs avec leurs samovars, des pots de miel

L’odeur du bouleau qui brûle dans le samovar est très agréable, le thé parfumé, les airelles acidulées… du plaisir pur !

Je ne suis pas le seul touriste à m’arrêter.

J’ai passé un petit moment à discuter avec la marchande de thé qui voulait me faire goûter des galettes faites à la doma… or j’en avais pris chez le marchand précédent, 2 kilomètres avant, et je n’avais plus faim. Pour ne pas la vexer je lui ai montré que je surveillais mon poids. Elle m’a fait comprendre qu’elle même était un peu « enveloppée » et je lui ai conseillé de faire du vélo pour perdre du poids… ce qui l’a bien faite rire… vous voyez qu’on peut discuter même sans parler un mot de russe 😊

Je suis à mi-chemin du trajet entre Irkoutsk et Krasnoïarsk :

Les papillons m’accompagnent, jusqu’à rester sur mon casque !

Enfin deux conseils si vous visitez la Russie

Escaliers… à la russe

Faites attention aux escaliers… il y a toujours une marche plus haute ou plus petite et vous allez forcément être déséquilibré(e) en passant la dite marche. Tenez bien la rampe !

Robinets

Les robinets (eau chaude/eau froide) sont, une fois sur deux, branchés à l’inverse des couleurs rouge et bleu qui vous indiquent où vont couler eau chaude et eau froide. Donc le mitigeur fonctionne à contresens.

Et l’eau chaude en Russie est TRÈS chaude… alors faites bien attention quand vous vous lavez les mains ou que vous prenez une douche à ne pas vous ébouillanter.

J 047 bis Nizhnyaya Poyma – Alzamaï

Jeudi 28 Juin 2018

Je reprends le fil de la journée de Jeudi…

Pas de suspense puisque vous savez que j’ai atteint l’arrivée de cette étape, mais…

Je commence la journée par une grosse frustration : après 20 km je m’arrête dans un Café, bienvenu, puisque je suis parti sans petit déjeuner.

Je passe ma commande et je vais me laver les mains dans le petit espace-lavabo près de la porte d’entrée. Et pendant que je suis en train de me rincer les mains, je regarde machinalement par la fenêtre et je vois passer un cyclotouriste qui avance vers Krasnoïarsk … c’est trop bête ! Si je ne m’étais pas arrêté je l’aurais croisé et j’aurais rencontré un collègue… le deuxième après Sven qui venait d’Hanovre.

Je me précipite à l’extérieur mais je ne l’ai vu qu’alors qu’il avait passé le Café d’une cinquantaine de mètres. Après la route tourne et descend… je siffle entre mes doigts de toutes mes forces ! J’ai le temps de voir son visage se tourner en arrière et il disparaît, happé par le virage et la descente.

Je ne saurai jamais qui il est, d’où il vient. Il m’a semblé voir un visage barbu, ça sera tout.

Je suis horriblement frustré…

Tant pis, c’est comme ça 😔.

Après quelques kilomètres, je passe au-dessus d’une belle rivière, la Biryusa:

Cette rivière fait des méandres et le village éponyme, se trouve inséré dans les boucles de la rivière :

L’autoroute du Baïkal (R 255) est en travaux et mon trajet me fait traverser le bourg de Biryusa. Je dois emprunter le pont tout au sud et rejoindre l’autoroute par une route secondaire.

Je traverse le village et je m’arrête dans une petite épicerie  : fruits et sodas.

Les enfants du village sont bien élevés et me demandent poliment d’où je viens :

Je continue jusqu’au pont que je m’apprête à franchir quand

Demi tour et je refais mon chemin en sens inverse.

D’après les explications des plus grands enfants, il y a belle lurette que ce pont a disparu. Il faudra que Google mette sa carte à jour.

Ce détour me permet de passer par une source captée où tout le monde remplit ses bidons… j’en fais autant :

Et c’est reparti sous le soleil après ce petit détour.

Une demi-heure après c’est « la » zone de travaux qui se profile à l’horizon :

Équipement de protection obligatoire :

Ayant avalé toute cette poussière je n’ai plus très faim et j’avance pour essayer de récupérer l’heure perdue avec le changement de zone horaire.

Un peu avant 16H un mirage sur la route devant moi…

Après la frustration de ce matin une double compensation puisque c’est un couple qui arrive.

Ce sont deux jeunes russes de retour du… Vietnam !

Quand je vous dis qu’on est sur une petite planète et que voyager en vélo ça vous permet d’aller partout !

Trop brève rencontre mais le contact est noué et j’ai leur mail : j’espère avoir bientôt plus d’infos sur leur voyage 😋.

Il faut repartir mais cette fois avec le sourire né d’une rencontre !

La route est toujours ponctuée de montées sérieuses et c’est à 19H30 que je boucle les 137 kilomètres de la journée.

Et il faut négocier un peu le prix de la chambre qui se paie à l’heure dans ce motel.

Du coup je sais que j’aurais quitté l’hôtel à 6 heures demain matin.

Je ne sais pas encore que le WIFI de ce motel cache une connexion internet quasi inexistante… 😬.

À bientôt !

J 047 Nizhnyaya Poyma – Alzamaï

Jeudi 28 Juin 2018

J’essaie de poster un mini-article juste pour dire que je suis arrivé à mon étape du jour.

Avec une heure de retard ! Car j’ai changé de zone horaire aujourd’hui : je suis à Paris + 6 (ou GMT + 8), comme Sébastien à Shanghai.

Je suis donc à la même heure que les 1400 millions de Chinois qui n’ont qu’une zone horaire de l’Est à l’Ouest de la RPC.

Donc tout va bien après 139 km dans la journée.

Il n’y a que la connexion internet qui laisse à désirer ce soir…

J’espère pouvoir vous envoyer un peu plus d’infos demain soir.

Merci de votre patience et de votre compréhension !

🤓

J 047 Kansk – Nizhnyaya Poyma (Gostinitsa « Medvezhiy Ugol »)

Mercredi 27 Juin 2018

Plein de bonnes résolutions et après une bonne nuit à peine troublée par le match nul entre la France et le Danemark (rappelez-moi le nombre d’habitants au Danemark ?), je suis prêt à partir à 5H45 👍

C’est sans compter sûr la réceptionniste du Yug…

Elle m’attend (à 5H45…), l’air bien contrarié.

Il lui faut savoir où j’ai dormi le 21 Juin…

En bon français, dès que je sens s’approcher une laisse et qu’on veut la passer autour de mon cou… je deviens stupide.

Donc je commence par lui dire que j’ai fait du camping.

Ça ne la fait pas rire du tout (moi non plus, je veux PARTIR !).

On déballe toutes mes notes d’hôtel sur le bureau de la réception, on vérifie toutes les dates (du coup il est 6 heures) et on ne trouve rien au 21 Juin.

Elle me montre un calendrier, je passe mes photos en revue (elles sont datées et geo localisées).

En principe j’étais à l’hôtel de l’aéroport de Krasnoïarsk. Comment je peux savoir s’ils ont bien fait l’enregistrement de mon passage… je veux PARTIR  !

Je suis obligé de lui trouver les numéros de téléphone des 2 hôtels de Krasnoïarsk qu’elle note soigneusement avant de me rendre mon passeport et son « registrate » à elle.

Il est 6H20 quand je photographie l’hôtel avant d’enfourcher mon vélo

À cette heure matinale il y a peu de circulation et je peux photographier la porte de la ville (en carton pâte je pense) à l’extrémité du pont sur le Kan

Les berges de la rivière sont vierges de tout pécheur (ça semble pourtant une activité incontournable à Kansk vu le nombre d’échoppes d’articles de pêche.

Après une très longue montée (à laquelle je m’étais mentalement préparée depuis la veille…) je sors de la vallée pour aborder le jeu favori des russes : les montées et les descentes (d’ailleurs l’attraction foraine que nous appelons « Montagne russe » s’appelle… « Montagne américaine » ici !).

Je passe devant un village qui intéresse ma petite personne puisqu’il s’appelle Степаново (nouveau Stéphane).

La température monte sensiblement : le goudron se liquéfie sur la route…

Et moi aussi…

Je décide à l’unanimité de faire la sieste pendant l’heure la plus chaude dans un gentil petit village avec un magasin achalandé en bouteilles fraîches

L’ombre c’est le repos dit un proverbe Touareg… donc je repars reposé pour affronter un mur de 2 km dans lequel certains camions avancent à peine plus vite que moi, me crachant à la figure des gaz d’échappement nauséabonds. Il s’en est fallu de peu que je finisse à pied et en poussant le vélo.

Après la route est tranquille, je chatte un peu sur internet en roulant.

Je traverse un village dédié aux Elisabeth

(J’envoie en roulant un petit coucou à ma belle-fille Eli…)

Et j’arrive dans la petite ville de Nizhnyaya Poyma et son hôtel Gostinitsa « Medvezhiy Ugol ».

L’hôtel est neuf, doté de tout le confort pour un voyageur à vélo.

Ma chambre est fraîche, sans climatisation alors qu’elle donne à l’ouest en plein soleil : j’ai bien l’impression que les doubles ou triples vitrages utilisés en Russie sont de meilleur qualité que chez nous. En tout cas les épaisseurs de laine de roche pour compléter l’isolation sont plus que conséquentes. On a à faire a des habitations qui ont des amplitudes climatiques un peu plus dures que dans l’Hexagone…

Venons-en maintenant au chapitre

Conduite à droite

J’entends par là, « volant à droite ».

Effectivement depuis mon arrivée en Fédération de Russie je note un accroissement très net du nombre de voiture avec le volant à droite au fur et à mesure de mon avancée vers l’Est de la Sibérie.

Je ne veux pas faire de « statistiques » mais d’epsilon à Moscou on arrive à 60 ou 75 % des voitures particulières entre Krasnoïarsk et Irtkousk.

Quand je vois une de ces voitures en train de faire un dépassement, je vois un conducteur couché sur la place du passager, en train d’observer la circulation en sens inverse. Le dépassement est plus scabreux et 2 fois sur trois ils ne voient pas le malheureux cycliste français.

Quand ce sont des voitures qui me doublent je sais à chaque fois si c’est conduite à droite ou à gauche : les conduites à droite me frôlent beaucoup plus. C’est normal car le conducteur évalue mieux la distance avec moi mais le résultat c’est qu’ils passent plus près quand même.

Et maintenant pourquoi cet engouement pour un volant à droite ?

Jean-Louis m’a dit : parce que c’est moins cher…

Et pourquoi est-ce moins cher ? Ces voitures d’occasion viennent du Japon où on roule à gauche, mais elles bénéficient d’une réduction des taxes qui frappent les véhicules importés en Russie.

Quelqu’un a décidé de favoriser l’importation et la vente en Russie de ces voitures « conduite à droite »…

Il faut croire que celui ou ceux qui sont au cœur de ce business ont trouvé les bons arguments pour obtenir ce cadeau fiscal.

C’est une simple supposition de ma part bien sûr… 🤔

A demain pour la suite du voyage !

J 046 Novopiatniskoye – Kansk

Mardi 26 Juin 2018

Après une journée de quasi surplace (et donc de repos), je pars ce matin, en meilleur état que la veille.

J’ai décidé de démarrer tôt pour profiter de la fraîcheur matinale et de la quasi absence de vent en début de matinée.

A 5H30 je roule tranquillement et les kilomètres passent facilement.

Un peu après 8H30, enfin un Kafé ouvert pour un petit déjeuner qui se faisait attendre.

La route défile tranquillement jusqu’à une zone de réfection de chaussée suivie par une chaussée qui aurait vraiment besoin d’être refaite :

Sans marquage au sol, sans accotement, c’est la débrouille pour tout le monde.

La pause déjeuner marque aussi la fin d’une route à peu près plane : les descentes brutales et les montées qui le sont tout autant, se succèdent.

Avant d’arriver à Kansk, un plateau abrite une grande base aérienne où les Mig côtoient des avions ravitailleurs.

Cela me rappelle mon service militaire sur la BA 103 à Cambrai…

La ville de Kansk se trouve en contrebas de ce plateau, autour de la rivière Kan.

Les berges du Kan

L’agglomération semble importante. Le Transsibérien traverse la ville.

Je trouve une chambre à l’hôtel Юг (prononcez Yug) après une assez longue négociation car l’hôtel est, semble-t-il, plein.

Un peu plus de 121 km aujourd’hui. C’est mieux que la veille !

Maintenant un peu de repos pour être en forme demain.

Faites moi penser de vous parler des voitures conduite à droite.

A demain !

J 045 Café Florian – Novopiatniskoye

Lundi 25 Juin 2018

Cette journée de vélo sera la plus courte jamais faite ! Au bout de 10 km un hôtel flambant neuf avec un beau Kafé me tend les bras…

Je prends un nouveau thé au Kafé puis je vais prendre une chambre.

Je prends une douche et je fais ma lessive selon un rituel bien ordonné… et je dors !

L’hôte est très confortable bien que coincé entre la route et la voie ferrée du Transsibérien.

J’ai choisi une chambre côté train ce qui me semble préférable au bruit des camions sur l’autre façade.

Je me repose, c’est le plus important.

Il est bientôt 18H30 et je sens que je sors de ma torpeur.

Demain je vais viser la ville de Kansk à environ 100 km.

Je pense que bien reposé c’est faisable.

Je vous ajouterai une petite photo du lieu dès que le réseau sera meilleur.

A demain !

J 044 Krasnoïarsk – Kafé Florian (Ouïar)

Dimanche 24 Juin 2018

Départ matinal du Miniotel 24 na Mira.

Quand je vais préparer mon petit déjeuner dans la kitchenette je réveille la réceptionniste Irina qui dormait dans la petite salle à manger, sur un canapé 2 places.

Pour la remercier d’avoir préparé mon

dîner hier, je lui fais une tasse de thé et nous partageons quelques gâteaux.

Au moment où je pars je m’aperçois qu’elle s’en va également : j’ai l’impression d’être le seul client de l’hôtel…

Une photo avec Irina sur le pas de la porte :

Et je pars à 6H30.

Quelques photos en route

Puis je passe le pont sur le fleuve Ienisseï

Une petite vidéo

Le passage du fleuve marque la séparation entre la Sibérie Orientale (où je vais) et la Sibérie Occidentale (d’où je viens).

Sur une dizaine de kilomètres la route suit à peu près le cours du fleuve mais finit par monter sur un plateau qui domine Krasnoïarsk :

J’arrive un peu plus loin dans un café qui semble avoir une certaine réputation (beaucoup de touristes s’y arrêtent) à cause de 3 statues de cavaliers Mongoles :

Je finis par devenir copain avec le chien de la maison qui, au départ, n’appréciait pas du tout mon vélo

L’hiver ce café doit être apprécié pour son ambiance feutrée et chaleureuse :

Une boisson fraîche et je reprends la route qui monte toujours.

Vers 13H pause brochettes dans un petit restaurant Ouzbek :

Et c’est reparti. Bientôt moins de 1000 km pour Irtkousk :

La route est toujours très vallonnée. Vers 17H30 j’arrive à une station service et un café. Il y a un joli lac… je monte la tente :

Il y a une douche pour les routiers que j’utilise (moyennant 150 roubles, 2 euros).

Puis dîner habituel : soupe solianka, pilminis et des blinis comme dessert.

Les pilminis me coupent l’appétit, je ne sais pourquoi… je suis incapable de finir mon assiette mais j’insiste d’autant que deux russes sont venus manger à ma table et je ne veux pas avoir l’air de faire des manières de touristes.

Mais après qu’ils aient quitté la table je n’ai toujours pas réussi à finir.

Tant pis je retourne sous la tente. Je me sens fatigué.

Je m’endors en commençant la rédaction de mon article de blog.

Mélaine qui est de passage à Grasse m’appelle sur Whatsapp.

Anne doit me rappeler un peu plus tard pour que nous parlions de l’organisation pour la Mongolie.

Quand elle appelle je suis nauséeux et je n’arrive pas à l’écouter.

Nous raccrochons et je commence une nuit un peu difficile : nausées, crampes alternent sans me laisser beaucoup de répit.

Le matin me trouve un peu hagard et crevé par cette très mauvaise nuit.

Je vais prendre un thé. Je me recouche et je n’arrive pas à me motiver pour partir.

Finalement vers 11H tout est replié et je pars avec comme objectif de trouver un hôtel pour y prendre une douche et me retaper un petit peu.

A+ !

J 043 Krasnoïarsk

Samedi 23 Juin 2018

Départ en douceur en passant devant l’aéroport flambant neuf :

Au passage je note un hashtag #krasnoiarsk2019 (qui aura le temps ou la curiosité de chercher quel événement aura lieu ici en 2019 ?).

En attendant je pédale car il y a 38 km au menu de cette matinée.

Je croise deux cyclistes « sportifs » et nous échangeons des saluts sans nous arrêter.

J’arrive en haut de la dernière côte :

De l’autre côté ça descend vers la ville

La ville est toute blanche de fleurs de châtaigniers qui volent dans tous les sens.

Krasnoïarsk est une ville aux grandes avenues

Je vais prendre possession d’une chambre d’hôtel.

Ensuite les photos d’identité qui me permettront de demander un visa temporaire pour entrer en Mongolie.

La réceptionniste de l’hôtel m’indique un petit centre commercial où une photographe me fait ces photos en 15 mn.

Les immeuble de Krasnoïarsk sont typiques de ce que l’on voit un peu partout dans les villes russes :

Puis je pars à la gare afin d’acheter un aller-retour Oulan-Oude/Oulan-Bator pour moi et un Oulan-Bator/Oulan-Oude pour Anne.

Toujours des grandes artères qui sont assez désertes

Puis j’arrive à la gare :

Je vais au guichet où j’obtiens sans trop de problème un billet pour aller à Oulan-Bator.

Mais ça se complique pour le retour.

Malgré l’aide d’Anne qui parle au téléphone avec l’employée du guichet, impossible d’avoir ces deux billets retour.

On nous dit que, peut-être, nous pourrons les avoir à Oulan-Bator…

Ça n’est pas très rassurant.

Anne a déjà pris son billet d’avion mais les formalités de visa sont nettement compliquées par ce trajet France – Mongolie – Russie.

Normalement elle doit fournir aux autorités Mongoles la preuve de sa sortie du territoire et, en principe, c’est ce billet qui devrait en faire foi.

Et elle doit aussi avoir une date et un lieu d’entrée en Russie pour son visa russe.

Il faut croiser les doigts pour que tout se passe bien.

Je rentre à l’hôtel et je passe faire quelques courses pour dîner ce soir sur place : il y a une kitchenette à disposition.

Je fais quelques photos du centre de Krasnoïarsk :

Et je vois un petit combi où on vend des boissons chaudes dans lesquelles on met du sirop Monin (depuis que je suis en Russie, c’est le produit français que je vois le plus…) :

A l’hôtel je dépose mes courses dans le frigo et je vais lire mes mails avant de préparer mon petit repas.

Soudain on tape à la porte : c’est la réceptionniste qui me prévient que mes oeufs au plat sont servis… encore une fois je suis estomaqué par cette gentillesse naturelle !

J’ai décidé de poursuivre ma route demain.

J’ai mis un jour de plus que prévu entre Novossibirsk et Krasnoïarsk, mais je suis arrivé tôt aujourd’hui, donc ça compte comme une journée de repos.

Demain départ à 7H, direction Irtkousk !