Comme disait mon grand-père : « Le cycliste propose, le vent dispose… »
Effectivement je me proposais de vous emmener aujourd’hui à Karaganda et je me suis arrêté à l’étape prévue dans mon road book, Termitau.
Je ne vais pas vous embêter avec des conditions météorologiques mais sachez une fois pour toute que le vent, fort et de face n’est pas ma tasse de thé.
Départ tranquille de la petite bourgade d’Osakarovka ce matin si ce n’est que mon vélo avait déjà subi une première rafale pendant que je faisais des aller-retour entre ma chambre et le parking pour charger les sacoches.

Jusque là il fait beau, avec du vent. Ça se complique quand je me retrouve en rase campagne car le vent fait onduler la plaine et, sans mériter le terme de « montagnes russes » c’est nettement moins plat qu’hier.
Je chemine doucement et je fais une première halte « carottes râpées » (c’est ce que j’ai mangé) dans un café où mon vélo était sous la surveillance d’une caméra (et j’avais une télé grand écran devant ma table pour contrôler).
Ensuite c’est une voiture de police qui est venue s’ajouter à la protection de la caméra. Je me demandais bien pourquoi ils s’étaient garés à côté de mon vélo ?
Quand je suis retourné sur le parking, le policier au volant est sorti de sa voiture et s’est dirigé vers moi.
Et là, pour la première fois de ma vie, un policier a commencé par me serrer la main avant d’engager la conversation. Quand j’ai vu qu’il ne cherchait pas à me passer les menottes je me suis décontracté et nous avons échangé sur mon voyage.
Un autre conducteur qui était sur le parking est arrivé en courant et le policier lui a expliqué que j’étais français : j’ai bien cru que j’allais devoir organiser une séance d’autographes improvisée…
Passé ce moment gratifiant je suis reparti pour atteindre un autre café à la fin de la M-36 où je prévoyais de statuer sur mon objectif de la journée : Karaganda à 55 km ou Temirtau à une vingtaine de km.
Une soupe et un thé plus tard (et après un selfy avec la serveuse qui voulait une pièce française pour sa collection)

Je ressors du restaurant… sous la pluie.
500 m plus loin je passe le péage de la M-36… (avouez, amis cyclistes que ça ne vous est pas arrivé souvent de passer un péage d’autoroute en vélo 😜)

Mais le temps se gâte pour de bon et les rafales de vent sont vraiment violentes. Je me réfugie pendant un moment contre le bâtiment administratif du péage.

Je décide de prendre la route de Temirtau et de faire rapidement le trajet avant que ça se gâte
C’est dans une espèce de tempête de sable que je longe le lac de retenue de Samarcande. A aucun moment je ne vois l’eau de ce lac mais je me retrouve dans un nuage de poussière qui tourbillonne et des branches d’arbres qui traversent la rue.
La situation s’améliore un peu quand j’arrive en ville mais c’est l’état des rues qui laisse à désirer…

Je trouve l’hôtel repéré sur Google. Et il se met à pleuvoir juste quand je mets le vélo à l’abri, bon timing !
Une heure après il refait beau et je regrette de ne pas avoir poussé jusqu’à Karaganda : je me serais mis à l’abri sous un arrêt de bus et c’était bon…
D’autant qu’il y a peu de choses à voir ici. Je suppose que l’aciérie Arcelor-Mital de Termitau n’organise pas de visite guidée…
Donc j’en profite pour faire la lessive 😉
Et nous ferons un grand tour de Karaganda demain, promis !
Digne des récits de Sylvain Tesson ! 😀😀😀
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Sylvain Tesson… c’est trop d’honneur ! J’aimerais avoir son esprit d’aventure, sa culture encyclopédique. Pour moi c’est un Maître et un modèle. Et je trouve qu’il a gagné en intensité et en force de persuasion depuis son accident qu’il a surmonté avec courage et une volonté dignes d’admiration.
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J’ai lu avec bonheur ‘l’énergie vagabonde », qui rassemble un certain nombre de ses bouquins. Passionnant!
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En effet il n’y a pas grand chose à retirer chez Sylvain Tesson, l’éloge de l’énergie vagabonde en fait partie.
Il faut lire également son livre pour apprendre 500 mots de Russe en 1 mn…
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Le manuel des 500 mots russes s’appelle « Ciel mon moujik manuel de survie franco russe ». C’est la version réactualisée et entièrement refondue de « Katastrôf » paru en 2004
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A ne pas confondre avec « En avant la moujik », un des nombreux San Antonio de Frédéric Dard.
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C’est vrai que tu es un conteur hors-pair, père 😁 J’espère que les futurs paysages vont être plus sympas que Termitau et sa barrière de péage 😘
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On verra mais c’est vrai que l’inspiration de cette étape était « légère » et que j’ai un peu brodé-débordé 🤣
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Bonjour Stéphane, quel moment agréable passé à te lire.
Merci de nous faire découvrir de nouveaux paysages ainsi que leurs histoires.Bonne continuation.
Amitié.
Michel
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Je crois que le plaisir de partager augmente le plaisir de voyager… donc c’est un peu d’égoïsme de ma part en quelque sorte 😉
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De nos jours, le russe a mauvaise presse. C’est dommage mais c’est ainsi…
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Katastrof (катастрофа) et kochmar (кошмар) sont des mots que les russes utilisent. Je suppose qu’ils les utilisent fréquemment en ce moment…
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Bon vent
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Stéphane, Bravo pour cette nouvelle aventure. Le vent de face ce n’est pas agréable mais demain après l’orage il sera peut-être dans ton dos… Bon vent
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Merci pour cette note d’optimisme 🤩
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