
Première étape alors que le ramadan n’est pas encore terminé… je me demande en quittant Tanger comment va se passer la journée.
A priori tout commence sous d’heureux auspices car il fait très beau.

En plus, autre signe favorable, je passe devant un magasin Décathlon où je m’arrête sans raison précise, juste « comme ça », pour voir 😊

Le trajet entre Tanger et Assilah se passe très bien, avec un petit vent favorable et pour ainsi dire pas de dénivelé.
Je passe à côté du Hilton Golf Club qui ne présente strictement aucun intérêt (je ne sais même pas pourquoi je vous en parle 🤣)

Par contre Assilah est toujours un petit bourg très joli. Ici une église fraîchement repeinte

Je ne sais pas si le marché est terminé mais il y a toujours beaucoup d’activité (à l’échelle d’Assilah) dans les rues.

Je fais un tour de la partie fortifiée de la ville.

Le temps de faire une ou deux photos…

… et je repars en direction de Larache, après avoir fait une réservation dans une maison d’hôtes en plein centre de cette ville. Il me reste un peu plus de 40 km à faire et, comme il est à peine midi, je devrais y être vers 15 H.
Avant d’arriver à Larache je vois ce panneau qui excite ma curiosité. J’emprunte le chemin que semble indiquer la flèche…

… et j’arrive sur une vieille clôture (qui ne date pas de l’époque romaine).

En regardant de plus près le panneau devant lequel je repasse, je me dis qu’il indique peut-être une entrée un peu plus loin. Et effectivement je trouve l’entrée du site, bien aménagée, avec un gardien qui me fait payer mon écot et me donne une feuille avec quelques explications sur la cité de Lixus.
Cet emplacement a été occupé plus de 1500 ans avant notre ère mais ce sont les romains qui ont développé la cité jusqu’au III ème siècle après JC.
Profitant des marrais salants dans l’embouchure du fleuve voisin, une industrie du garum est devenue la spécialité locale, au point d’en faire la plus grosse production de tout le monde romain.
Quelques explications de Wikipedia… Le garum est une sauce, composée de chairs ou de viscères de poisson, voire d’huîtres, ayant fermenté longtemps dans une forte quantité de sel, afin d’éviter tout pourrissement. À l’époque romaine, il entrait dans la composition de nombreux plats, notamment grâce à son fort goût salé. Il est similaire à la sauce nước mắm de nos jours.
Les cuves installées dans la partie basses permettaient de produire jusque 10.000 m3 de garum en une campagne, cela devait représenter quelques amphores et bateaux pour les transporter…











Après cette visite il me reste quelques coups de pédales pour arriver à Larache. La chambre d’hôte se trouve dans la médina à côté de la place de la Libération.

Quand j’arrive devant la Maison Haute (qui semble effectivement dominer toutes les autres maisons de Larache)… il n’y a personne. J’ai beau utiliser le heurtoir, rien n’y fait. Un cycliste en transpiration a besoin de sa douche rapidement. Je remue ciel et terre : les voisins, l’assistance de Booking… toujours personne. En plus mon portable n’a plus de forfait… je cours les boutiques pour le faire recharger… sans résultat. Je contacte mon assistance personnelle à Magagnosc pour qu’elle prenne le relais en appelant le service client de Booking quand soudain, miracle ! Hassan paraît !

D’après ce qu’il me dit il n’a rien reçu concernant me réservation et par conséquent il devait se reposer (profondément) puisqu’il n’attendait personne. Mais qu’à cela ne tienne, Hassan m’aide à monter mon vélo dans l’escalier (qui doit provenir d’une salle d’escalade) et me trouve une chambre avec 3 lits : j’ai l’embarras du choix.
Puis c’est la douche (enfin ça ressemble à une douche) : ça commence à aller mieux 😊. Hassan m’explique qu’il ne peut me faire dîner chez lui car… je n’étais pas prévu et surtout un petit groupe de français a commandé un dîner sur mesure. Ça n’est pas grave, les restaurants ne doivent pas manquer et j’irai dîner en ville après la rupture du jeûne.
En attendant allons admirer le coucher du soleil depuis la terrasse. Ça me permet de faire connaissance de la famille de français qui me proposent gentiment de me joindre à eux pour le dîner, d’autant que l’un d’entre eux ne se sent pas bien et ne veut pas dîner…

Donc à moi la soupe de légumes, les maquereaux, les sardines grillées et les légumes du jardin d’Hassan préparés par Fatimah. Et pour terminer les fraises produites par Hassan (c’est sa seconde activité avec les oignons et les arachides). Bien entendu elles sont délicieuses.
Pendant le dîner un autre occupant (un berlinois) vient nous saluer et nous glisse un mot sur Jean Genet qui a vécu et est inhumé à Larache.
Du coup la conversation tourne sur cet écrivain controversé (dont je reconnais ne pas savoir grand chose). Notre hôte Hassan semble l’avoir rencontré ce qui semble-t-il le chagrine… en effet on prête à Genêt des amants habitant Larache, amants avec lesquels Genet s’est montré généreux au point de leur acheter « des » maisons. Florence Aubenas est venue enquêter sur Genet à Larache et aurait longuement questionné Hassan. Questions, interrogatoires c’est un sujet épineux pour notre hôte qui visiblement prend ses distances avec l’homosexualité de Genet.
Nous n’en saurons pas plus mais si ce sujet vous intéresse vous devriez retrouver l’article de Florence Aubenas paru dans Le Monde…
À bientôt pour la suite du voyage
Toujours passionnant, Mon Steph’Anne !
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Et bien que d’aventures…J’ai hâte de lire la suite…
Bises
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Histoire, géographie, cuisine, littérature, suspens(logement) tout y est.
Ne manque que le morceau de musique habituel😜
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🤣 En ce moment j’écoute les Flaming Lips, musique qui me semble de circonstance dans une région qui respire le kif 😉
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