2023-04-28 Oualidia – Safi

Je n’avais pas prévu une très longue route aujourd’hui puisque Safi est à moins de 70 km de Oualidia. À l’origine j’avais même prévu de faire étape à Souira (33 km plus loin), mais Safi est une ville importante au niveau historique et possède aussi la onzième vague du Monde pour le surf.

Alors aucune hésitation même si je ne pratique pas le surf… direction Safi !

Le serveur du petit déjeuner me prévient gentiment qu’aujourd’hui je vais avoir le vent de face… mais comme j’ai prévu une étape relativement courte ça ne me perturbe pas plus que ça.

Je prends une dernière photo de l’hôtel-restaurant « L’araignée gourmande » que je vous recommande chaudement :

Et je prends la route, ou plutôt le chemin, en direction de Safi…

Je ne risque pas de tourner en rond comme cet escargot…

… par contre observer les escargots ne me fait pas beaucoup avancer, d’autant que la nature du sol, de plus en plus sablonneux, n’est pas de nature à favoriser les pointes de vitesse.

Néanmoins cette petite route est sympathique donc je continue à suivre la côte au plus près :

Mais depuis ce petit chemin je ne vois que des champs sur la gauche, impossible de voir l’océan à ma droite. Je décide de quitter mon sentier du littoral pour rejoindre une vraie route qui domine la côte.

Effectivement c’est plus dégagé comme vue :

Maintenant je domine le littoral, avec des parcelles délimitées par des murs de pierres sèches :

J’arrive au village de Bedouza qui surplombe un cap (qu’on voit bien sur la carte) et un phare y est installé

À cet endroit la route fait un angle droit vers le sud et je prends le vent de face. Même si ça ne souffle pas en tempête, ça suffit à me ralentir.

Sur un voilier on dit qu’être au près c’est deux fois plus de distance et trois fois plus de temps (je crois bien qu’on ajoute que c’est six fois plus d’emmerdements) que quand on est au portant.

Je ne vais pas faire plus de distance mais c’est sûr que je roule deux fois moins vite.

Comme tout n’est pas négatif aujourd’hui il y a beaucoup moins de circulation qu’hier. En tout cas presqu’aucun camion.

La vue sur l’océan est magnifique du promontoire sur lequel je circule :

De nombreux terrains sont à vendre… et je me demande si la mer qui grignote les falaises n’est pas la raison qui pousse des propriétaires à mettre en vente avant que leurs terrains rejoignent le niveau des plages…

Une petite vidéo pour apprécier le paysage avant d’arriver à Safi :

Le panneau “Safi” est le début d’une descente rapide en direction du port :

Je m’arrête pour photographier le Centre de Formation de la Pêche Maritime :

Un vrai paquebot sur la terre ferme !

Il est bientôt 16H et je m’arrête pour manger quelques poissons grillés dans un des nombreux petits restaurants situés sur le bord de la route avant d’arriver au port..,

Le bon goût, la grillade, chez Sahmoud… on a l’embarras du choix.

Le port de Safi semble important

Arrivé au niveau du port je trouve une chambre dans un riad à l’entrée de la vieille ville (Riad du Cheval Blanc).

Après la douche je pars en exploration dans la médina vers le souk aux potiers :

L’entrée du souk… un petit échantillonnage avant le véritable souk

Mais d’abord une petite explication : la ville de Safi a été fortifiée par les portugais qui ont laissé des remparts, un château et une cathédrale qui est considérée comme le plus grand édifice en style gothique de tout le Maroc (le seul ?).

Difficile de s’en faire une idée précise car elle est enserrée dans les ruelles de la médina et on a du mal à la voir complètement (je me suis même demandé si je l’avais vraiment vue). Elle est classée depuis 1924…

J’ai trouvé les murs d’enceinte crénelés impressionnants et plutôt en bon état,

Je ne pense pas qu’on ait eu besoin de Violet-Leduc pour rénover cette enceinte qui semble en parfait état

De même qu’une tour de guet dans laquelle j’ai dérangé une poule qui y avait fait son nid.

La poule pas très contente d’être dérangée

En passant par des jardins abandonnés (mais peuplés de chats qui pullulent à Safi comme dans tout le Maroc) j’arrive à surplomber la ville intra et extra muros :

Les chemins de ronde sont un peu laissés à l’abandon mais au moins ils n’ont pas été pillés pour construire les habitations
L’extérieur de la ville
Vue sur les remparts et un cimetière situé sous les murs de la vieille ville
On distingue sur cette vue vers la vieille ville, le clocher de la cathédrale
La tour « à la poule »
Le haut de la ville fortifiée
La porte de la Kasbah (c’est son nom)
Une porte sans nom (mais pas sans cachet)
L’entrée du souk des potiers

Bien sûr s’il y a des potiers à Safi c’est qu’on trouve de l’argile en abondance pas très loin de la ville (à une quinzaine de kilomètres paraît-il).

Tous les potiers s’y fournissent pour faire leur poteries qui sont donc du même rouge. Un potier m’a expliqué qu’ils faisaient aussi venir du kaolin de Limoges, pour recouvrir une face de certaines pièces d’une porcelaine blanche.

L’extérieur de la forteresse (prés du souk des potiers) avec une vue sur le clocher de la cathédrale portugaise.
Une belle tour de guet l’octogonale (qui vous cache le clocher 😉)
Le place à l’entrée de la vieille ville

Vous en savez autant que moi sur Safi (c’est à dire finalement pas grand chose, mais si je veux être positif, avant aujourd’hui je n’avais pas la moindre idée de cette ville).

Demain la suite du voyage vers… l’inconnu car je vais un peu improviser en fonction de l’air du temps.

À bientôt !

Le commis aux écritures (du blog) en train de se tirer le portrait (c’est une autre façon de parler du selfy), destiné à des cyclistes italiens en train de rouler sur la Côte d’Azur et avec lesquels je conversais en roulant ce matin… miracle d’internet 😊

2023-04-27 El Jadida – Oualidia

Je quitte ma chambre d’hôte sans voir personne ce matin… Mustapha avait attendu patiemment mon retour du Mac Do (où j’étais allé rédiger mon blog, profitant du WI-FI) pour fermer la porte et donc ce matin il doit faire une petite grasse matinée compensatrice 🤗

À huit heures les rues de El Jadida sont pleines d’adolescents qui vont au collège ou au lycée. Beaucoup sont en vélo… les scooters et mobylettes sont plutôt pour les adultes.

Le théâtre

Devant le théâtre je trouve la pâtisserie qui va me permettre de prendre un petit déjeuner, justement prénommée « Tartine »

À l’intérieur règne une activité digne d’une ruche… car cette pâtisserie est envahie par des milliers d’abeilles (j’en ai compté 20 sur un seul pain au raisin). C’est un juste retour des choses puisqu’on leur prend leur miel pour sucrer les pâtisseries, elles viennent se servir pour recommencer la production. Ça s’appelle « l’économie circulaire » je crois…

Un petit aperçu des abeilles en plein travail

Franchement je me demande si le personnel ou les clients se font piquer de temps à autre…?

Après un café pour avaler mon stock d’abeilles (et le pain au chocolat qu’on devinait en-dessous) je sillonne les rues de El Jadida, espérant retrouver un vieux palais quasi en ruines, dans lequel Anne et moi avons passé une nuit il y a 24 ans !

Je ne sais pas si c’est à cause de la brume qui recouvre la ville ce matin (on à cause de mon cerveau qui le devient au fil des ans…) mais impossible de trouver ce palais 😟

Pourtant l’entrée était aussi imposante que la porte de cette demeure :

Il y a un phare en haut de El Jadida mais, même lui, j’ai failli ne pas le voir…

Le phare de Sidi Bouafi

Vous trouverez sur Internet des photos plus lumineuses de ce phare…

Je quitte donc El Jadida en direction de Oualidia et de sa lagune qui sert de bassin ostréicole.

Les premiers kilomètres sont un peu tristounets car je traverse une zone de dépôts pétroliers desservis par le port de Jorf Lasfar.

Les équipements du port de Jorf Lasfar

C’est laid et ça ne sent pas bon. Cerise sur le gâteau je suis entouré de camions citernes qui proclament fièrement que nous marchons sur la tête :

Un tel slogan c’est vraiment tout un programme

Moi qui suis mollement écolo, je commence à trouver que Yann Arthus-Bertrand n’a peut-être pas tout à fait exagéré dans son film « Home »…

Enfin pour l’instant quand je m’arrête dans une station service c’est pour faire le plein d’eau puisque j’ai un moteur qui n’utilise que ce « carburant » 😉

Mes gourdes sont pleines et j’avance dans le brouillard cerné par les camions citernes et autres poids lourds porteurs d’engrais (la spécialité du Maroc c’est la potasse qui est la base des engrais dont on commence, comme pour l’essence, à essayer de se passer…). Enfin une petite trouée me permet de voir l’océan (que je longe pourtant depuis le départ d’El Jadida)

Ce petit éclair de lucidité (excusez-moi, je voulais dire « cette petite éclaircie ») n’est malheureusement que de courte durée et je continue le nez sur le guidon mais les yeux rivés sur mon petit rétroviseur pour surveiller mes arrières.

Le revêtement de cette route est épouvantable, certainement à cause de la circulation intensive des poids lourds. Donc je tremble autant de frayeur que des soubresauts provoqués par le bitume craquelé. Plusieurs fois aujourd’hui je suis obligé de « sauter » sur l’accotement quand deux camions se croisent à ma hauteur. Quelques uns font minent de ralentir pour me doubler doucement mais ils doivent avoir des impératifs horaires car ce sont des exceptions.

Il n’y a pas que les poids lourds qui me stressent ce matin : les taxis- collectifs eux aussi sont des dangers publics.

J’avais gardé le souvenir de vieilles Mercedes poussives qui servaient pour le transport collectif de villageois se rendant au marché dans le bourg voisin…

Finies les vieilles Mercedes… remplacées par des Dacia ou des Mitsubishi, dont les moteurs débridés ont dû être en plus dopés. Ils font des courses entre eux, dignes de Monza ou des 24 heures du Mans (sans les barrières de sécurité).

Leur spécialité : me dépasser accélérateur au plancher pour stopper brutalement afin de déposer un client et redémarrer en trombe quand je tente poussivement de les doubler.

J’essaie malgré tout de rester zen et je photographie une paysanne dans son champ :

À cette distance et même en zoomant vous aurez du mal à reconnaître son visage, mais elle me réclame immédiatement un paiement pour la photo… je me sauve tout penaud en espérant que je ne serai pas poursuivi pour avoir enfreint des règlements sur le droit à l’image 😳

Le paysage reste bien cotonneux et les tentatives pour vous montrer à quoi ressemble le paysage sont un peu vouées a l’échec :

Je décide de faire la route d’une traite et d’attendre d’être arrivé avec Oualidia pour déjeuner…

Enfin la lagune et quelques flamands roses que vous ne verrez que si vous zoomez assez fort…

J’en ai dénombré 104 (en comptant les trois qui sont un peu en dehors du gros de la troupe en haut à gauche)

Et enfin je roule dans Oualidia

Le haut de la ville, sur la route principale, n’est pas ce qu’il y a de mieux ici à Oualidia, mais cela offre un point de vue sympa sur la lagune…

En bas c’est un petit paradis : tout est fleuri

Je me dépêche de trouver un hôtel pour déguster les fruits de mer que j’attendais depuis Les Halles de Sète

Mon hôtel donne sur la lagune…

C’est un lieu de villégiature qui semble apprécié par les marocains qui font des promenades en bateau, se baignent, font du paddle ou tout simplement du bronzing en famille.

La lagune est ouverte sur l’océan par une passe où déferlent les rouleaux. Oualidia est une zone de surf et de kite-surf réputée.

C’est surtout un endroit reposant et où je resterais bien pour quelques jours de vacances 🤣

Mais bon le vélo m’appelle et demain je devrais arriver à Safi, la ville des potiers où Youssef m’a déjà conseillé un restaurant 😋

La suite au prochain numéro 😊

2023-04-26 Casa – El Jadida

J’essaie de dessiner le contour du littoral marocain au plus près 😉

Avant de vous résumer cette journée de vélo entre Casa et El Jadida, quelques mots sur ma journée de repos à Casa.

J’avais l’idée de renouer contact avec un de mes anciens camarades de Sup de Co Lille que je n’ai pas reçu depuis 1975, Abdellali (Ali) Haitami J’avais réussi en 2020 à échanger avec lui sur Messenger car j’avais retrouvé son compte Facebook.

Dans son dernier message Ali me disait :

Depuis que mon projet de voyage-vélo au Maroc s’est formé dans ma tête, j’ai envoyé quelques messages à Ali qui ne m’a malheureusement jamais répondu.

J’espérais pouvoir trouver un moyen, une fois sur place, pour le retrouver.

Pour cela j’ai envoyé d’autres messages à certains de ses amis Facebook (en fait des membres de sa famille) mais malheureusement, à l’heure actuelle, personne ne m’a répondu pour me mettre sur la piste de cet ami…

Donc j’ai fait chou blanc sur ce projet de retrouvailles.

Sinon j’ai retrouvé Casa et le mieux ou j’y ai travaillé il y a 35 ans sans grand changement. La résidence Ar Rayhane qui abritait les bureaux de l’Office Marocain d’Annonces que j’avais créé pour y exploiter le marché le l’annuaire téléphonique des Télécoms Marocaines, n’a pratiquement pas changé :

Trente cinq ans plus tard rien ne rappelle cette aventure professionnelle… et ceux qui l’ont menée avec moi (André REURE et Assya DJELLAB en particulier). Mais bon, leur souvenir persiste en moi.

Sinon Casa reste une ville trépidante qui a du mal à se développer de façon homogène : des réalisations importantes comme le tramway ou de nouveaux bâtiments comme le théâtre royal ou la place de la Ligue arabe ont bien sûr tiré la ville vers le haut. Mais beaucoup de quartiers sont toujours dans un état de délabrement ou même d’insalubrité qui font peine à voir pour la capitale économique du royaume chérifien.

Quant à la circulation automobile elle est toujours aussi anarchique, la présence des livreurs en scooter aggravant encore la situation. Après mon petit accrochage sans gravité quand je suis arrivé, j’ai sagement laissé mon vélo dans le jardin de mon hôtel car, peut-être pour la première fois de ma carrière de cycliste, je ne me suis pas du tout senti en sécurité dans les rues.

Une blague très ancienne (qui n’a plus de sens aujourd’hui) disait qu’en Allemagne les feux rouges étaient « impératifs », qu’en France ils étaient « incitatifs » et en Italie « décoratifs ». Je pense que nous avons tous pris l’habitude de respecter les feux de signalisation… À Casa on n’est absolument pas au stade de la décoration pour les deux roues (et pas mal de voitures) : les scooters les ignorent superbement et en voiture voir le feu clignoter au vert (ce qui signifie qu’il va passer à l’orange) puis le voir à l’orange et enfin au rouge, ne produit que réaction unanime : on accélère pour ne pas être stoppé par le feu… moyennant quoi les conducteurs qui voient « leur » feu passer au vert, attendent gentiment pour entrer dans le carrefour, ce qui provoque bien sur un concert de klaxon de la part de ceux qui ne sont pas en première ligne.

Je pense que si on retirait aux conducteurs de Casa l’usage de leur klaxon, cela entraînerait une déprime générale, tant le fait d’utiliser l’avertisseur sonore est visiblement un plaisir et un défouloir totalement indispensables.

À mon avis 80% des véhicules qui roulent dans Casa sont des « petits » taxis (rouges) dont les conducteurs connaissent tous les pièges de la circulation de la ville et les moyens de les contourner en se débarrassant de toutes les règles du code de la route 🙄

Donc une ville qui grouille de vie et d’activités ce qui la rend sympathique et attirante par l’énergie qu’elle dégage.

Mon séjour à l’hôtel LHOSTEL a été agrémenté par la rencontre de Luigi, un italien (milanais) qui revient d’un tour en vélo aux Canaries et remonte vers le nord du Maroc, puis l’Espagne, le sud de la France avant de rentrer chez lui, tout va bien sûr en vélo…

J’ai rencontré également à l’hôtel, deux jeunes canadiens (anglophones) qui terminent leurs études au Québec : ils parlent donc parfaitement français avec ce délicieux accent canadien que nous aimons tant. Owen et Jackson voyagent dans une période d’inter-cours d’un mois pour Owen (qui se destine a être ingénieur des mines) et de six mois pour Jackson qui étudie la linguistique.

Jackson est le plus grand de nous trois 😊

Et donc ce matin j’ai pris la route reposé pour un trajet qui fait une centaine de kilomètres

Comme je devais envoyer un colis à la maison avec quelques affaires que je ne vais plus utiliser car trop chaudes, j’étais à 8H précises devant la Poste principale de Casa. Et en moins de 5 mn mon colis était enregistré 😊.

Malgré tout l’aller et retour en petit taxi m’avait fait prendre pas mal de retard et c’est à 10 heures du matin que j’ai qui ce gentil petit hôtel :

Ceci est une photo… d’un tableau représentant l’hôtel (vous pourrez comparer avec la photo que j’ai prise et publiée dans l’article de blog d’hier).

Donc départ 10H, ce qui finalement était une heure raisonnable pour sortir de Casa sans se heurter à l’heure de pointe du matin. D’ailleurs Luigi est parti (lui vers Rabat et le nord du Maroc) en même temps que moi.

Je passe devant une boulangerie Paul (décidément entre les magasins Décathlon et Paul, je suis gâté au Maroc par les enseignes du Nord 😊.

Ça c’est un Paul de compétition

Enfin la route se passe bien après la sortie de Casa. J’emprunte des routes secondaires où je rencontre des véhicules plus « traditionnels »:

Après deux heures quarante de route je suis à mi-chemin de mon trajet

Après une petite pause déjeuner je continue en direction d’Azemour et El Jadida

Et à 16H30 je longe la plage de El Jadida

Puis les remparts de la vieille forteresse portugaise :

Un petit tour dans la forteresse…

Et je me mets en quête d’un hébergement 😊

Celui que je trouve n’est pas l’idéal au niveau confort mais pour 150 dirhams (14 euros) avec un accueil sympa ça sera parfait pour la soirée.

Après un repas poisson (c’est la spécialité locale puisque El Jadida est un port de pêche, je file au Mac Donald’s local pour avoir un réseau WIFI qui me permette d’écrire et poster cet article de blog.

Mission accomplie 😊. À bientôt 😎

2023-04-24 Rabat – Casa

C’est toujours difficile de quitter une étape sympathique où on a retrouvé une ambiance familiale comme c’était le cas chez Youssef et Fati à Rabat. En même temps j’ai hâte de revoir Casa où j’ai travaillé il y a maintenant près de 35 ans (ce qui veut dire que j’avais la moitié de l’âge que j’ai maintenant !).

Comme c’est souvent le cas le trajet GPS des sorties d’agglomération est un peu hésitant et, après avoir un peu tourné dans des quartiers résidentiels, je me retrouve sur un chemin en terre, au milieu de la nature :

Après cet intermède fort sympathique, je retrouve le bitume et j’avance à bonne allure en direction de Casa. Enfin à bonne allure jusqu’à ce que je me fasse laisser sur place par un petit peloton de cyclistes… il y en a quand même un qui roule gentiment à ma hauteur pendant quelques minutes pour s’informer sur mon trajet.

Un peu plus loin ce ne sont plus des cyclistes qui font le spectacle mais un cheval qui est en train d’être débourré :

Un peu plus loin encore on passe des équidés aux camélidés (eux sont là pour nourrir les amateurs de lait de chamelle) :

Du coup les chamelons sont enfermés et privés du lait maternel :

Si ça ne présentait pas d’énormes difficultés pour un cycliste, j’aurais volontiers ramené un de ces charmants bébés chameau à ma petite fille Céleste dont c’est l’anniversaire aujourd’hui. Mais je suis sûr qu’elle comprendra que son Papé ne pouvait réaliser un tel exploit.

Un passage devant un restaurant Mac Donald (sur une aire d’autoroute) et un petit clin d’œil à mon ami Joël et son épouse Justine

Ensuite la superbe plage de la baie de Fedala, à l’entrée de Mohamedia

Malgré le dernier jour des vacances scolaires, la plage est loin d’être envahie 😎

Plus que 13 kilomètres avant Casa…

Et à l’approche de la capitale, un tronçon équipé d’une piste cyclable, me rappelle que ce type d’équipement est rare dans la région de Grasse…

Une fois arrivé en ville le scénario de la circulation du cycliste se normalise, c’est à dire qu’un peu à la fois la jungle se densifie et que je retrouve un mode de circulation auquel je suis confronté en temps normal.

La circulation dans la ville de Casa ressemble à un petit parcours de survie (à un carrefour je me fais télescoper par une petite moto qui m’a tout simplement coupé la route, heureusement à petite vitesse, seul mon feu arrière a souffert).

Donc c’est avec un réel plaisir que j’arrive dans mon hôtel, petit havre de paix, dans le quartier justement nommé de l’Oasis 😊

L’hôtel (qui s’appelle LHOSTEL) appartient à un couple de français, Brigitte et Yves qui sont très accueillants et ont rénové cet hôtel, pratiquement centenaire avec goût et talent. Qui plus est, Yves est un cycliste lui aussi, ce qui crée bien entendu un lien amical immédiat avec ceux qui voyagent, comme c’est mon cas, sur un vélo 🤗.

Je vais profiter deux jours de cet endroit sympathique, car j’ai décidé que demain mardi serait un dimanche pour moi 😉

Donc rendez-vous mercredi pour le trajet de Casa à El Jadida 🚲

2023-04-23 Médhia – Rabat

Départ de la Ville Sara Aya

Le trajet de ce matin est plutôt court (moins de quarante kilomètres) , il fait très beau, peu de vent… bref parfait pour un dimanche matin 😊

La plage de Médhia
La route longe le lac SIDI BOUGHABA

Puis je suis la route nationale qui conduit directement à Rabat en passant par Salé.

À Salé je fais un petit détour par la route côtière

Un autre détour (involontaire) dans la vieille ville de Salé (car je ne trouve pas de passage en vélo sur le pont Hassan II…)

(J’ai enfin trouvé les blocs vidéo… à défaut de trouver le chemin du pont )

Puis je réussis enfin à traverser l’oued Abou Regreg qui sépare Salé de Rabat.

Vue sur le Grand Théâtre Mohammed VI, impressionnant et la tour Mohammed VI, depuis le pont Hassan II
(Mieux sans voiture ni vélo devant)

Toujours en longeant l’océan j’arrive à proximité de chez Youssef.

La corniche après le marché de gros de Rabat

Youssef et sa famille m’accueillent dans leur appartement

La petite Camilla (18 mois) est la petite chouchoute de tout la famille. Son grand frère Hatim et sa grande sœur Sarah sont eux aussi adorables.

Je n’ai même pas le temps de faire une photo de la tagine de poulet (délicieuse) préparée par Fati, l’épouse de Youssef… elle est dévorée en un clin d’œil !

Au soleil couchant le bord de mer est bien éclairé😎 (nos visages aussi 🤣)

Le jour s’achève par un nouveau repas, une tagine de veau cette fois. Je fais une petite photo pour vous mettre l’eau à la bouche…

Demain en route pour Casa 🚴 … bonne nuit !

2023-04-22 Moulay Bousselham – Mehdia Kénitra

Maintenant que le ramadan est terminé c’est la fête : beaucoup d’enfants sont déguisés et ils quémandent des bonbons aux passants 🤩

Bien que je ne sois plus dans la catégorie « enfants », à moi aussi on fait des cadeaux 😊

Œuf dur, crêpe…

Quand je passe à Ouled Abdellah El Bahria, petit village à côté du quel était supposé se trouver un camping, je m’arrête pour manger. Mais pas de restaurant ni de snack.

Je m’apprête à repartir quand je suis rattrapé par un jeune marocain qui me fait rentrer dans un local qui sert de café.

Il m’invite à déjeuner : œufs brouillés, pain, coca… et pâtisseries 😋

Sfouf (amandes, cacao, farine, miel…) est particulièrement bon

Mon hôte se prénomme Abdrahim. Il travaille près de Fès comme responsable de la qualité.

Son meilleur ami, Larbi, est présent avec sa fille Jihane

Après cette pause bienvenue je continue vers Kénitra où je suis accueilli par une cigogne (il y en a partout dans la région)

Je décide d’avancer jusqu’à Médhia, station balnéaire de Kénitra.

Les berges du fleuve Sebou, lieu de promenade à l’entrée de Kénitra.
Port de pêche entre Kénitra et Médhia

J’ai trouvé un hébergement dans une petite résidence et je me réjouis à l’avance d’un bon repas de poisson, évidement la spécialité locale.

En route vers la corniche et ses restaurants

Mais il ne faut jamais manger la peau de l’ours avant de l’avoir pêché 😉… tous les restaurants sont fermés (c’est la fête de fin de ramadan, jour férié) et il ne me reste qu’une solution : acheter des spaghetti, des miettes de sardines sauce tomate (en boîte bien sûr). Finalement mon dîner est très bon et à 21H je dors 😊

Et j’ai bien fait de me coucher tôt car le Maroc changeait d’heure cette nuit et je perds une heure de sommeil…

Demain Rabat où je suis attendu par Youssef qui s’occupe de l’agence Unicis avec son épouse Fati. Ils secondent tous deux Pascal Forget qui, les années passent, leur délégue e plus en plus la gestion de l’agence.

2023-04-21 Larache – Moulay Bousselham

Hassan qui aurait aimé faire un tour avec le TX1200 😊

Avant de quitter Larache, après une nuit bruyante (très bruyante…), Hassan me conseille un camping au bord d’une lagune à environ 50 kilomètres de Larache. Alors en route pour la réserve ornithologique de Moulay – Bousselham !

Je traverse Larache qui est maintenant complètement endormie…

Place de la Libération

Sur le trajet, à part une crevaison (la première en près de 10.000 km… je commençais à me demander si j’avais des pneus increvables !) RAS.

J’ai traversé des hectares de fraises, d’avocats, de tomates cerises, parfois dans des serres mais le plus souvent en plein air. Partout les champs sont irrigués, arrosés : l’eau coule en abondance au point que je me suis fait doubler par un tracteur avec une citerne en train d’arroser le bitume !

Arrivé à destination je m’installe au camping Kbir dont je suis le seul occupant (en remplissant le registre d’arrivée je vois qu’il y a un client par jour en moyenne… pour finir un camping-car viendra s’installer en soirée, grosse journée pour le camping !)

Le tapis de sol…
… puis le tarp : tout est installé 😊

Après des tâches indispensables (lessive et douche) je vais pouvoir explorer les environs.

Je commence par une exploration à pied qui ne s’avère pas très concluante pour observer les oiseaux…

Avec un peu de chance je rencontre Omar, un pêcheur, qui accepte de m’emmener faire un tour sur la lagune pour « voir les zoiseaux »

Nous quittons le port…

C’est la fin de la journée, période de ramadan : presque tous les bateaux sont au port.

Dehors c’est le monde des oiseaux : cormorans, sterns et autres macareux (vous avez certainement compris que je ne suis pas un spécialiste de l’ornithologie).

En plus le téléphone n’est pas l’outil idéal pour photographier des oiseaux qui se trouvent à une centaine de mètres…

Nous avançons vers le fond de la lagune ou se trouvent les flamands roses…

… qui nous attendent bien sagement, au garde-à-vous.

Évidement la beauté du spectacle c’est quand ils s’envolent 😊. Malheureusement je n’ai pas encore trouvé l’astuce pour insérer des blocs vidéo dans mon blog WordPress 🙁. Il va falloir que je les charge dans une chaîne YouTube et que mette le lien dans un bloc de texte. Donc, désolé mais ça ne sera pas pour tout de suite…🤗

Retour au camping, repas préparé par la famille de Kebir (de la sole et de la seiche) et au lit (enfin dans le sac de couchage). Malgré (ou à cause) de crampes toute la nuit je me lève de bonne heure pour ranger mon campement et écrire ces quelques lignes avant de repartit 🤩

Bonne journée !

2023-04-18 Tanger-Larache

Première étape alors que le ramadan n’est pas encore terminé… je me demande en quittant Tanger comment va se passer la journée.

A priori tout commence sous d’heureux auspices car il fait très beau.

Soleil magnifique à Tanger

En plus, autre signe favorable, je passe devant un magasin Décathlon où je m’arrête sans raison précise, juste « comme ça », pour voir 😊

Le trajet entre Tanger et Assilah se passe très bien, avec un petit vent favorable et pour ainsi dire pas de dénivelé.

Je passe à côté du Hilton Golf Club qui ne présente strictement aucun intérêt (je ne sais même pas pourquoi je vous en parle 🤣)

Par contre Assilah est toujours un petit bourg très joli. Ici une église fraîchement repeinte

Je ne sais pas si le marché est terminé mais il y a toujours beaucoup d’activité (à l’échelle d’Assilah) dans les rues.

Je fais un tour de la partie fortifiée de la ville.

Le temps de faire une ou deux photos…

… et je repars en direction de Larache, après avoir fait une réservation dans une maison d’hôtes en plein centre de cette ville. Il me reste un peu plus de 40 km à faire et, comme il est à peine midi, je devrais y être vers 15 H.

Avant d’arriver à Larache je vois ce panneau qui excite ma curiosité. J’emprunte le chemin que semble indiquer la flèche…

… et j’arrive sur une vieille clôture (qui ne date pas de l’époque romaine).

En regardant de plus près le panneau devant lequel je repasse, je me dis qu’il indique peut-être une entrée un peu plus loin. Et effectivement je trouve l’entrée du site, bien aménagée, avec un gardien qui me fait payer mon écot et me donne une feuille avec quelques explications sur la cité de Lixus.

Cet emplacement a été occupé plus de 1500 ans avant notre ère mais ce sont les romains qui ont développé la cité jusqu’au III ème siècle après JC.

Profitant des marrais salants dans l’embouchure du fleuve voisin, une industrie du garum est devenue la spécialité locale, au point d’en faire la plus grosse production de tout le monde romain.

Quelques explications de Wikipedia… Le garum est une sauce, composée de chairs ou de viscères de poisson, voire d’huîtres, ayant fermenté longtemps dans une forte quantité de sel, afin d’éviter tout pourrissement. À l’époque romaine, il entrait dans la composition de nombreux plats, notamment grâce à son fort goût salé. Il est similaire à la sauce nước mắm de nos jours.

Les cuves installées dans la partie basses permettaient de produire jusque 10.000 m3 de garum en une campagne, cela devait représenter quelques amphores et bateaux pour les transporter…

Les cuves pour le garum
La partie production de la cité
L’amphithéâtre
Les thermes
La mosaïque du caldarium
Les restes d’une… basilique
Le fleuve qui devait accueillir un port pour charger la production de garum

Après cette visite il me reste quelques coups de pédales pour arriver à Larache. La chambre d’hôte se trouve dans la médina à côté de la place de la Libération.

Quand j’arrive devant la Maison Haute (qui semble effectivement dominer toutes les autres maisons de Larache)… il n’y a personne. J’ai beau utiliser le heurtoir, rien n’y fait. Un cycliste en transpiration a besoin de sa douche rapidement. Je remue ciel et terre : les voisins, l’assistance de Booking… toujours personne. En plus mon portable n’a plus de forfait… je cours les boutiques pour le faire recharger… sans résultat. Je contacte mon assistance personnelle à Magagnosc pour qu’elle prenne le relais en appelant le service client de Booking quand soudain, miracle ! Hassan paraît !

D’après ce qu’il me dit il n’a rien reçu concernant me réservation et par conséquent il devait se reposer (profondément) puisqu’il n’attendait personne. Mais qu’à cela ne tienne, Hassan m’aide à monter mon vélo dans l’escalier (qui doit provenir d’une salle d’escalade) et me trouve une chambre avec 3 lits : j’ai l’embarras du choix.

Puis c’est la douche (enfin ça ressemble à une douche) : ça commence à aller mieux 😊. Hassan m’explique qu’il ne peut me faire dîner chez lui car… je n’étais pas prévu et surtout un petit groupe de français a commandé un dîner sur mesure. Ça n’est pas grave, les restaurants ne doivent pas manquer et j’irai dîner en ville après la rupture du jeûne.

En attendant allons admirer le coucher du soleil depuis la terrasse. Ça me permet de faire connaissance de la famille de français qui me proposent gentiment de me joindre à eux pour le dîner, d’autant que l’un d’entre eux ne se sent pas bien et ne veut pas dîner…

Donc à moi la soupe de légumes, les maquereaux, les sardines grillées et les légumes du jardin d’Hassan préparés par Fatimah. Et pour terminer les fraises produites par Hassan (c’est sa seconde activité avec les oignons et les arachides). Bien entendu elles sont délicieuses.

Pendant le dîner un autre occupant (un berlinois) vient nous saluer et nous glisse un mot sur Jean Genet qui a vécu et est inhumé à Larache.

Du coup la conversation tourne sur cet écrivain controversé (dont je reconnais ne pas savoir grand chose). Notre hôte Hassan semble l’avoir rencontré ce qui semble-t-il le chagrine… en effet on prête à Genêt des amants habitant Larache, amants avec lesquels Genet s’est montré généreux au point de leur acheter « des » maisons. Florence Aubenas est venue enquêter sur Genet à Larache et aurait longuement questionné Hassan. Questions, interrogatoires c’est un sujet épineux pour notre hôte qui visiblement prend ses distances avec l’homosexualité de Genet.

Nous n’en saurons pas plus mais si ce sujet vous intéresse vous devriez retrouver l’article de Florence Aubenas paru dans Le Monde

À bientôt pour la suite du voyage

2023-04-17 Ferry Sète à Tanger

Le pont promenade (😉) surmonté par la cheminée (et ses fumées d’échappement)

Quarante huit heures de traversée c’est long mais reposant. Pas beaucoup d’effort physique à part les trajets entre la poupe et la proue du bateau.

Pas beaucoup de paysages à admirer puisque la navigation se fait à bonne distance des côtes.

En fait le voyage se fait au rythme des appels pour prévenir de l’ouverture du restaurant ou informer que le bar est ouvert 24/24.

Mais c’est surtout l’occasion de faire des rencontres et de discuter avec les autres passagers 😊

Le bar est, comment souvent, le lieu pour y croiser de nouvelles connaissances. J’y retrouve les motards qui attendaient avec moi à Sète, mais aussi de nouveaux passagers qui ont embarqué à Barcelone, seule escale du trajet.

J’ai bien sûr été déjà invité par un marocain, chez lui, entre Marrakech et Ouarzazate. Malheureusement c’est un peu en dehors de mon trajet donc je risque de ne pas honorer cette invitation.

J’ai aussi croisé Jean-Pierre, pilier des raids 2CV (ils sont une vingtaine de 2CV à bord) et j’ai assisté à leur briefing avant qu’ils ne quittent le bord :

Les équipages de 2CV prêts à bondir dans leur case départ comme aux 24 heures du Mans.

Sans compter les motards qui rongent leur frein avant le départ vrombissant vers le désert et les pistes marocaines.

Enfin ces échanges conviviaux se terminent avec l’arrivée du ferry et une cohue indescriptible des passagers qui voulaient forcer l’accès aux garages pour partir plus rapidement du bateau.

Avec mon vélo je me faufile entre les voitures et je sors tout content du ferry. Quand la police des frontières me demande où je dors ce soir et que je réponds « à Tanger, bien sûr » le policier me gratifie d’un « Vous avez bien raison, ici il n’y a rien… »

Soudain je comprends pourquoi mon GPS m’indiquait une position bizarre : nous ne sommes pas à Tanger mais à « Tanger Med », port qui sert de point d’arrivée aux bateaux de commerce et aux ferries. Petit détail : Tanger Med est à une quarantaine de kilomètres à l’est de Tanger.

Il est 18H30 (heure marocaine ) donc 20H30 en France et il va falloir pédaler dans l’obscurité.

Deux heures et 5 minutes plus tard (22H30 heure française) j’arrive dans l’hôtel réservé à Tanger…

Donc il est très tard quand je réintègre ma chambre et que je me bats avec mon GPS pour qu’il se reconnecte avec mon téléphone (je m’étais déjà battu avec ma carte SIM marocaine pour me connecter à Internet…). Bref je m’endors sans même m’en rendre compte…

Demain départ pour Larache

2023-04-14 Départ au Maroc

Les préparatifs de ce voyage ont été des « prépar’hatifs »…

Paresse, travail, nouveaux projets… tout s’est conjugué pour limiter mon entraînement au strict minimum.

C’est donc à petite vitesse et sans ambitions démesurées que je commence ce voyage 😎.

Pour les amateurs de vélo, quelques infos sur les transformations de mon TX1200 : plus de garde-boue, plus de porte-bagages… donc finies les sacoches avant et arrière, fini le sac avec la tente ! Je vais expérimenter le bike-packing, mot « valise » (c’est la bonne expression !) hérité de « back-packing » (rando avec sac-à-dos) : ici c’est le vélo qui porte mais l’idée c’est de limiter le poids au maximum.

Donc plus de tente mais un « tarp », abri de fortune qui peut, le cas échéant, protéger de la pluie. Plus de réchaud, moins de vêtements… une version un peu plus spartiate mais effectivement un allégement général qui compense les kilos superflus dont j’ai enrichi ma silhouette…

Donc je pars allégé de quelques kilos de bagages mais avec des préoccupations domestiques (là aussi, le mot est juste), puisque nous avons pris la décision de nous installer à Sète et que je laisse Anne se débrouiller toute seule avec la vente de sa maison, les préparatifs du déménagement et quelques interrogations (là c’est un euphémisme) sur les travaux à entreprendre dans notre nouvelle habitation.

Mais le projet de voyage au Maroc était déjà lancé l’été dernier et Anne m’a gentiment encouragé à mener à bien cette « aventure »…

Donc je pars ce vendredi 14 avril, en essayant de me focaliser sur mon trajet qui commence par une toute petite étape de Magagnosc à St Raphaël

Comme mon trajet passe par Pégomas et de la résidence de retraite de la Bastide de Pégomas, je rends une petite visite à Mme Laurent, la maman de mon ami Jean-François qui nous a quittés il y a 8 ans. Mme Laurent, qui doit être centenaire maintenant, est d’une vivacité d’esprit qui fait plaisir à voir. Elle se souvient de mes précédents voyages et se réjouit de suivre mon nouveau périple. Elle n’a plus malheureusement de partenaire de bridge dans sa maison de retraite et, si j’ai bien compris, ne peut aller au club de bridge de Pégomas.

Après Pégomas, je passe la vallée des Roses…

Non bien sûr, je ne suis pas dans le Sud marocain, près de la vallée du Dra, mais le long de la Siagne, ou trouvent les derniers véritables champs de roses de mai qui sont utilisés pour la parfumerie (nº 5 de Chanel).

Puis c’est la corniche de l’Esterel et un superbe panorama vers les îles de Lérins.

Cette première journée vélo se termine à la gare de Saint Raphaël, direction Marseille et Carry le Rouet, où je suis attendu par Eric et Frédérique, nos anciens voisins de Magagnosc.

Saint Raphaël où le vent commence à souffler

Après une soirée détente je prends congé d’Eric

La journée commence par un trajet le long de la Côte Bleue, entre Carry le Rouet et Caro, puis Martigues.

Sausset-les-Pins
Le port de Caro

Un vélo qui attend son cycliste… entre Caro et Martigues

Le vent se lève de plus en plus et j’admire les windsurfers

Après Martigues je décide d’abdiquer et de prendre un train à Port-de-Bouc, direction Miramar, nœud ferroviaire à proximité de Lançon de Provence.

Je longe le lac Rose qui porte bien son nom (bien qu’il s’appelle officiellement l’étang de Lavalduc)

Puis c’est l’arrivée à Montpellier en suivant le Lez… le vent souffle de plus en plus fort : poubelles et scooters renversés, branchés qui tombent, il est temps de se mettre à l’abri chez Michelle qui le prête son appartement.

Après une journée de dimanche consacrée au repos du cycliste (😊), lundi matin départ en direction de Sète.

Le premier héron de la journée

Entre Montpellier et Palavas je croise Arthur, jeune cuisinier toulousain qui est parti pour un tour de France de la cuisine 😋

Arthur que vous pouvez suivre sur Instagram @mr.zarbie
Le canal qui va rejoindre Frontignan et l’étang de Thau
La cathédrale de Maguelone
Les flamands roses me tournent le dos

J’approche de Sète à bonne allure sous un soleil généreux.

Ce n’est pas la première fois que je fais ce trajet mais aujourd’hui je réussis à éviter la nationale (malgré des indications très hasardeuses) et j’arrive à Sète en suivant des petits sentiers entre canaux et étangs.

Et bien sûr mon vélo me réclame une douzaine de Bouzigues pour se remettre de ce (petit) trajet. Très sincèrement je n’ai pas le cœur de lui refuser car le prochain bassin ostréicole devrait être Oualidia, au sud de El Jadida.

Il est temps de se rendre à la gare maritime de Sète (je n’ai pas le temps de rendre une petite visite de courtoisie à monsieur Georges Brassens, ça sera pour un prochain passage).

Parmi les deux-roues, mon vélo fait sensation et attire la curiosité des motards. Bien sur nous comparons la cylindrée de nos bolides et les mollets font pâle figure comparés aux BMW, KTM, Africa Twin et autres Yamaha.., Ils sont tous parés pour le désert et, bien sûr, ça me rappelle nos aventures avec Benoît entre D’Janet et Tamanrasset.

Sagement rangé dans le parking du ferry, mon vélo va m’attendre patiemment pendant 48H

Le port de Sète au moment du départ.
Coucher de soleil sur le Mont Saint-Clair

Nous faisons escale, après une nuit de navigation, à Barcelone. Demain en fin de journée, arrivée à Tanger où je reprendrai la suite de la narration.

Barcelone, le jour de lève